Les 158 818 touristes, qui ont foulé le sol mauricien de janvier à mars, sont un signe de bon augure pour la MTPA. La barre d’un million d’arrivées peut être atteinte, sauf imprévu, soutient le président de l’Association des hôtels de charme, Bissoon Mungroo.
Les différentes campagnes promotionnelles commencent à porter leurs fruits. En l’espace de trois mois, 150 236 touristes sont venus passer des vacances à Maurice et 4 739 sont venus pour affaires alors que 3 380 étaient en transit. Comparé à 2021, où seuls 2 772 touristes étaient au pays à la même période contre les 304 842 en 2020, soit avant la pandémie du Covid-19, les vacanciers marquent leur retour.
Le directeur de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), Arvind Bundhun, affiche sa satisfaction. «Les trois premiers mois de l’année étaient des mois difficiles. Il faut se rendre compte qu’il y a eu l’effet Omicron et celui de la liste rouge écarlate. Janvier qui est d’habitude un très bon mois, a été, selon moi, mi-figue, mi-raisin. Après la sortie de Maurice de la liste rouge écarlate ou encore après l’Omicron, on a vu une certaine croissance bien pérenne au fil des mois. De février à mai, les chiffres ont augmenté.»
Maurice demeure dans la tête des voyageurs et il faut aussi profiter que certaines destinations sont encore fermées, avance notre interlocuteur. «On a multiplié nos efforts sur les marchés, et voilà les résultats.» La campagne se poursuit, et cette fois, c’est la Grande péninsule qui a été séduite. «La campagne Where Else but Mauritius nous donne déjà de beaux chiffres. Il ne faut pas oublier que l’Inde ne s’est ouverte que depuis deux mois.»
Quid du million de touristes à atteindre d’ici la fin de l’année ? Arvind Bundhun joue la carte de l’optimisme. «S’il n’y a pas de bémol, je ne vois pas pourquoi on ne pourra atteindre cet objectif.» Même constat de Bissoon Mungroo. Si, au début, il n’y pensait pas, aujourd’hui, la donne a quelque peu changé. «Toutefois, il ne faudrait pas qu’il y ait un contrecoup devant nous. Les différents variants qui surgissent à nouveau ou encore que la guerre en Ukraine ne se poursuive pas jusqu’en fin d’année. Pour le moment, c’est réalisable d’atteindre le million de touristes, si rien ne vient nous perturber.»
Mais l’arrivée des touristes ne veut pas toujours dire que tous les hôtels sortent gagnant. Le propriétaire de l’hôtel Manisa avance que ce sont surtout les hôtels cinq étoiles qui ont la cote actuellement. «Ils affichent complet. Déjà, on le voit à travers les profits qu’ils affichent. La raison est que ce sont surtout les personnes aisées qui sont à Maurice actuellement. Le marché moyen, comme celui de La Réunion ou encore de l’Afrique du Sud, n’arrive pas à venir ici. Faute de finances. Même les retraités français, qui venaient pour des vacances longues durée dans les hôtels trois étoiles, ne peuvent le faire actuellement, faute de moyens.»
Toutefois, il soutient que les hôtels arrivent néanmoins à sortir la tête de l’eau. Avec les grandes vacances qui se profilent, Bissoon Mungroo espère que les touristes répondront encore présent, et qu’aucun événement fâcheux ne viendra entraver la bonne marche de cette industrie qui essaie de reprendre son souffle.