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Île Maurice : douceur de vivre et diversification économique

Au cœur de l’océan Indien, entre l’Afrique et l’Asie, l’île Maurice est réputée pour ses paysages somptueux et sa diversité ethnique et culturelle, conséquence de son histoire grandement marquée par les colonisations. Après avoir longtemps vécu de l’exploitation de la canne à sucre puis misé essentiellement sur l’expansion du tourisme de luxe pour se développer, l’île investit vers d’autres secteurs porteurs.

Publié il y a 6 mois 

le 15 mai 2023

Par Corinne Bras

L’île Maurice fait partie de l’archipel des Mascareignes qui regroupe Maurice, la Réunion et Rodrigues. Dix districts la constituent. Neuf d’entre eux se situent sur l’île, le dixième étant Rodrigues qui bénéficie aujourd’hui d’un statut autonome. Bordée par 330 km de littoral, Maurice bénéficie d’un climat subtropical avec des températures plus élevées durant la saison humide, de novembre à avril. Port-Louis, sa capitale, est la ville la plus peuplée et abrite le siège du gouvernement. La pays fait partie des 54 États membres du Commonwealth et est aussi membre de la Commission de l’océan Indien (COI) qui a pour but de défendre les intérêts des îles, leurs spécificités économiques, sociales, géographiques et biologiques.

Emplacement stratégique et passé douloureux

Les Hollandais furent les premiers à saisir les profits à tirer de la position géostratégique de l’île, sur la route des Indes, et des richesses de sa faune et de sa flore. Ils la baptisèrent Mauritius mais l’abandonnèrent en 1710 avant que les colons français ne s’y installent en 1715 en exploitant pendant plusieurs décennies des esclaves africains dans les plantations de canne à sucre. On trouve encore de nombreuses traces de la colonisation française, notamment à Port-Louis. Au terme d’une lutte acharnée entre la France et le royaume anglais, ce dernier récupéra l’île en 1874.

Afin de compenser le manque de main-d’œuvre à la suite de l’abolition de l’esclavage en 1835, on fit appel à des « travailleurs engagés », entraînant l’immigration de plus de 200 000 Indiens et Chinois. C’est ainsi que l’île Maurice est devenue une terre de grand métissage avec une population issue d’horizons très différents. Ce n’est qu’en 1968 que l’île prit son indépendance. Devenue une république en 1992, sa Constitution est basée sur le modèle britannique. La langue officielle est l’anglais, utilisée au sein du Parlement, des tribunaux, de l’administration et dans l’enseignement secondaire et universitaire. Toutefois, le français et le créole sont des langues couramment parlées par les Mauriciens. Parmi les langues présentes sur le territoire, on peut aussi relever l’importance de l’hindi et du chinois. Le christianisme, l’hindouisme et l’islam sont les trois religions principales.

Investissements étrangers bienvenus

Maurice, souvent citée comme modèle de réussite en Afrique, a dans un passé récent démontré ses capacités de résilience dans le domaine économique : au milieu des années 2000, elle a su par exemple rebondir après la chute de 36% des prix du sucre à l’export, avec pour conséquence une augmentation de près de 10% du chômage. Son économie s’est aujourd’hui largement diversifiée. C’est le cas dans le domaine des services financiers (qui représentaient à eux seuls la moitié du PIB en 2017), de l’ensemble des activités industrielles (15%) ou encore du tourisme de luxe (7%). Maurice a aussi investi dans le médical de haut niveau et plus globalement les nouvelles technologies. Les produits de la mer, la culture sucrière et le textile sont d’autres secteurs qui abondent traditionnellement l’économie mauricienne. L’exploration pétrolière dans la Zone économique exclusive (ZEE) de l’île pourrait également receler une importante manne de richesse, ne serait-ce que, dans un premier temps, pour répondre aux besoins locaux, le pétrole constituant à ce jour la plus lourde charge d’importation de l’île. Pour autant, ces travaux de prospection de devraient pas rendre leur verdict avant plusieurs années.

Plus largement, le pays fonde également ses perspectives de développement économique dans l’accueil des investissements étrangers, attirés par une attractivité fiscale, le faible coût de la main-d’œuvre locale et un environnement politique qui offre des gages de stabilité. Toujours prête à accueillir de nouvelles implantations, l’île Maurice affiche clairement son ambition et sa volonté de modernité. En témoigne la création dans les années 2000, d’une cybercité à Ebène, dans « le triangle d’or », à une dizaine de kilomètres de Port-Louis sur d’anciens champs de canne à sucre. Une immense technopole faisant penser au quartier de la Défense et qui regroupe, outre sa fameuse tour, un centre d’affaires, un centre commercial, des activités récréatives, des banques, un centre de formation et d’éducation en ligne. On y trouve aussi un pôle administratif, des hôtels d’affaires ainsi qu’un cybervillage à destination des cadres et personnels techniques des entreprises. Plusieurs milliers de personnes y travaillent déjà, un grand nombre d’entre elles dans des centres d’appels.

Des infrastructures en devenir

Mis à part à Port-Louis et les côtes où se trouvent les grandes infrastructures hôtelières, l’île pâtit d’une urbanisation de faible niveau et d’un retard dans la gestion de son réseau routier en dépit d’un trafic assez dense. Certains circuits administratifs gagneraient également à être modernisés, pénalisés par une faible centralisation des données. À noter également, l’île Maurice attire depuis quelques années de nombreux expatriés qui peuvent travailler à distance, de façon dématérialisée. Cet univers digital regroupe, entre autres profils, des professionnels du marketing, de l’e-commerce, du conseil, mais aussi des créateurs de contenus pour les réseaux sociaux, dont les influenceurs aujourd’hui tant en vogue…

Sans surprise, le coût des logements et de l’alimentation est moindre lorsqu’on s’éloigne du littoral. Le rythme de vie, du fait de son climat, de l’état d’esprit insulaire et du niveau de sécurité, inspire une forme de tranquillité. Il est par ailleurs impossible de ne pas évoquer la gentillesse et l’hospitalité du peuple mauricien comme atouts majeurs de l’île. Pour bénéficier des mêmes garanties qu’en France, il faut néanmoins prévoir de débourser des frais supplémentaires. C’est bien sûr le cas en termes de protection santé, l’adhésion à la Caisse des Français à l’étranger (CFE) étant vivement recommandée. Les frais de scolarité pour les enfants sont aussi à prendre en compte, les écoles privées étant la seule option possible pour les expatriés, avec des coûts qui peuvent s’élever à plusieurs milliers d’euros par an. 

Les secteurs qui recrutent

Maurice ne disposant et ne formant pas encore suffisamment d’ingénieurs informaticiens pour répondre à des besoins croissants, les compétences sont particulièrement bienvenues dans ce secteur. Dans ce vaste environnement numérique, les métiers les plus recherchés concernent ceux de la cybersécurité, du développement de logiciels, de la création et de rédaction de contenu, de la conception web, de la communication et du marketing numérique. L’île déplore aussi un manque de professionnels dans les domaines suivants : l’industrie agroalimentaire, l’industrie créative, l’éducation, les services financiers, la logistique, la santé, les sciences de la vie, l’industrie manufacturière, l’économie marine, l’immobilier, l’hôtellerie, et les énergies renouvelables.

Par ailleurs, il convient de rappeler que la Chambre de commerce France-Maurice (CCIFM) reste le partenaire incontournable pour tout projet d’emploi, d’entrepreneuriat et/ou d’investissement. Elle a pour mission d’aider les entreprises à s’implanter sur l’île en leur proposant des services d’appui, comme des études de marché, et de mise en relation avec des membres et des experts.

>> Repères

Capitale : Port-Louis

Superficie : 1 865 km2 

Population (2022) : 1.262.523 hab. (dont 73% francophones)

Présence ressortissants français (2022) : 10 254 inscrits consulaires

Monnaie : roupie mauricienne (MUR). 1 MUR = 0,21 €

Source – Français à l’étranger

Les dispositifs pour l’accès des étrangers à la propriété

Depuis 2005 et le lancement de l’Integrated Resort Scheme (IRS), les portes s’ouvrent davantage aux étrangers pour l’acquisition d’immobilier à Maurice. Et ce segment de marché ne se limite plus aux villas de luxe. Voici les différents dispositifs proposés…

Integrated Resort Scheme (IRS) et Real Estate Scheme (RES)

L’IRS est le premier dispositif proposé dès 2005 et axé sur le haut de gamme. Avec ces dispositifs, un étranger et les personnes à charge sont éligibles à un permis de séjour dans le cadre des régimes IRS, RES et PDS lorsqu’il a investi un montant minimum de 375 000 dollars (310 750 euros). Les propriétaires peuvent louer la propriété et devenir résidents fiscaux à Maurice. Il n’y a aucune restriction sur le rapatriement des fonds ou des revenus provenant de la vente ou de la location de la propriété.

Les non-ressortissants qui ont un permis de résidence sous IRS/RES seront exemptés de permis d’occupation ou de travail pour investir et travailler à Maurice.

Invest Hotel Scheme (IHS)

Lancé en 2009, ce programme est un mécanisme de financement alternatif permettant aux nouveaux promoteurs hôteliers et aux sociétés hôtelières existantes de vendre des chambres d’hôtel pour financer la construction de nouveaux hôtels ou la rénovation, la reconstruction, la modification ou la modernisation d’hôtels existants. Ce programme permet aux investisseurs de profiter de toutes les installations d’un hôtel. Le propriétaire de l’unité ou toute personne en son nom peut utiliser cette unité pendant un total de 45 jours sur une période de 12 mois.

Property Development Scheme (PDS)

Issu de la fusion en 2015 des IRS et RES, le Property Development Scheme (PDS) permet à un étranger d’obtenir un permis de résidence s’il investit plus de 375 000 dollars (310 750 euros) dans l’achat d’un bien immobilier et aussi longtemps qu’il détient la propriété résidentielle. Cela lui permet de travailler à Maurice. Son conjoint et les enfants de moins de 24 ans reçoivent également un permis de séjour.

R+2

Lancé en 2016, le « R+2 » permet à un étranger d’acheter un ou plusieurs appartements dans un immeuble en copropriété d’au moins deux étages. Le montant de l’acquisition doit être au minimum de 6 millions de roupies (environ 120 000 euros). Si le montant atteint 375 000 dollars (310 750 euros), il donne droit au permis de séjour, valable aussi longtemps que l’étranger reste propriétaire du bien.

La smart city de Moka, dans le centre de l’île, développée par le groupe ENL. ©Droits réservés

Smart City Scheme (SCS)

Lancé en 2015, ce programme de développement immobilier intègre des bureaux, des espaces résidentiels, commerciaux, éducatifs et médicaux ainsi qu’un volet loisirs. Dans ce cadre, les promoteurs bénéficient d’une exonération de la TVA sur les intrants, les biens d’équipements, les installations et les machines, d’une allocation annuelle représentant 50 % des dépenses en capital pour des équipements économes en énergie et des technologies vertes, d’un congé fiscal de 8 ans et de la possibilité de vendre les biens immobiliers à des étrangers.

Depuis le Budget 2020, les détenteurs d’un permis de résidence (OP ou PR) peuvent acquérir – à des fins résidentielles uniquement une parcelle de terrain viabilisée d’une superficie ne dépassant pas 2 100 m² au sein d’une smart city. Cet amendement fait du SCS l’un des très rares programmes permettant aux étrangers de pouvoir acquérir des terres à des fins résidentielles. La construction doit être achevée sous les 5 ans. Il faut noter aussi que les étrangers n’ont accès qu’à 25 % des terrains résidentiels des smart City.

La gestion locative : L’une des solutions pour valoriser son produit immobilier est de passer par la gestion locative. Même si les prix des loyers ont tendance à se tasser, en particulier avec la crise post covid-19, le rendement reste encore honnête, du moins dans les zones où se concentrent les expatriés, notamment dans la région de Grand Baie, au nord, et de Tamarin dans l’ouest, sans oublier des quartiers résidentiels des Plaines Wilhems (centre de l’île). Les revenus locatifs sont taxés comme tous les revenus à 15 %.

Source – Eco Austral

L’avantageuse convention fiscale franco-mauricienne

Si les Français (dont les Réunionnais) restent les premiers étrangers acheteurs d’immobilier à Maurice, l’avantageuse convention fiscale en vigueur entre les deux pays y est sans doute pour quelque chose.

Premier avantage : de même qu’il échappait à l’Impôt sur la fortune (ISF) avant sa suppression, le bien mauricien d’un résident fiscal en France échappe logiquement à l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI). Pour la plupart des fiscalistes, il est clair que l’Impôt sur la Fortune (ISF) étant devenu le 1er janvier 2018 l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI), cela ne change rien à l’application de la convention fiscale et plus précisément de son article 23 : « La fortune constituée par des biens immobiliers visés à l’article 6, que possède un résident d’un État et qui sont situés dans l’autre État est imposable dans cet autre État. » Ainsi, les biens immobiliers détenus à l’île Maurice par des résidents fiscaux français sont situés hors du champ d’application de l’IFI.

Deuxième avantage, avec l’article 6 : « Les revenus qu’un résident d’un État tire des biens immobiliers (y compris les revenus des exploitations agricoles ou forestières) situés dans l’autre État sont imposables dans cet autre État. » Ainsi, les revenus tirés de la location de biens immobiliers situés à Maurice sont imposables à l’île Maurice. À hauteur de 15 % selon le taux actuel. Un sacré avantage pour les gros contribuables français qui subissent un barème progressif pouvant atteindre des sommets.

Troisième avantage, qu’on trouve exposé dans l’article 13 de la convention : « Les gains qu’un résident d’un État tire de l’aliénation des biens immobiliers visés à l’article 6 et situés dans l’autre État sont imposables dans cet autre État. » Dans la mesure où l’État Mauricien ne taxe pas les plus-values immobilières, les plus-values qui seront réalisées à l’occasion de la revente de biens immobiliers à Maurice ne seront pas taxées. Il faut néanmoins préciser qu’il est appliqué une taxe forfaitaire de 5 % sur le prix de la revente ou, dans le cas du dispositif Integrated Resort Scheme (IRS), un montant forfaitaire de 50 000 dollars (42 500 euros). Mais il s’agit là de biens de très haut de gamme.

Quatrième avantage (sous réserve) : Le droit mauricien ne prévoit pas l’application de droits de succession, un avantage seulement si les propriétaires sont résidents fiscaux, ainsi que leurs héritiers, à Maurice ou dans un autre pays non soumis aux droits de succession, ce qui ne manque pas, y compris dans l’Union européenne (par exemple le Portugal). En effet, la convention franco-mauricienne demeure silencieuse sur les successions. En conséquence, les résidents français seront soumis aux droits de succession français. Une précision importante qui n’est pas toujours indiquée par les commerciaux. Que ce soit sciemment ou par ignorance, cela peut réserver une mauvaise surprise lors d’une succession.

Cinquième avantage, l’absence de taxes foncières et d’habitation dans ce qu’on appelle les villages, qui comprennent les zones balnéaires. Si les villes sont soumises à taxe, le montant demeure très modeste.

Source – L’éco austral

Actu de la semaine : Maurice réduit son empreinte carbone

Cette semaine à Maurice, bonne nouvelle pour l’environnement ! L’empreinte carbone du pays a considérablement réduit d’après un discours du ministre de l’Environnement. De plus, la roupie mauricienne gagne en valeur grâce à la politique monétaire de la Banque de Maurice, tandis que de récents chiffres prometteurs sur le secteur du tourisme sont annoncés.  

Maurice réduit son empreinte carbone

Maurice a réalisé d’énormes progrès dans la réduction de son empreinte carbone, passant de huit tonnes en 2013 à seulement 1,81 tonne l’année dernière. C’est ce qu’à exprimé le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano ce lundi lors d’un événement lié au World Ozone Day à la mairie de Port-Louis. 

Le ministre a exprimé sa gratitude envers le secteur privé, les ONG et la société civile pour leurs efforts qui ont permis au gouvernement de réaliser cet objectif de réduction des émissions de carbone, et a également rappelé l’importance du Protocole de Montréal, initié en 1987 en réponse à la découverte du trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique en 1985.

La BoM renforce la valeur de la roupie mauricienne 

La Banque de Maurice maintient sa politique de renforcement de la valeur de la roupie, avec une nouvelle intervention sur le marché des changes le mercredi 27 septembre. Au total, pour le mois de septembre, la Banque de Maurice a déjà injecté 100 millions de dollars sur le marché intérieur des changes. Les deux premières interventions de ce mois-ci, soit 25 millions de dollars le 6 et le 13 septembre, se sont faites respectivement à des taux de Rs 45,15 et de Rs 44,80 par dollar. Peu après, ce mercredi 27 septembre, elle est intervenue une nouvelle fois sur le marché intérieur des changes. Cette intervention s’est soldée par la vente de 25 millions de dollars par la Banque centrale, à un taux de Rs 44,50 par dollar.

Avant cette action, dans son « Morning Briefing », Swan Securities avait noté une légère augmentation de 0,07 % du taux de change dollar/roupie, le portant à Rs 45,18. Cependant, par rapport à la précédente intervention de la Banque de Maurice sur le marché des changes le 21 septembre, où le même montant de 25 millions de dollars avait été vendu, la roupie mauricienne avait gagné 15 sous, mais à un taux de Rs 44,65.

2 millions de touristes atteints en deux ans

Le territoire mauricien a accueilli un total de 2 millions de touristes au cours des deux dernières années depuis la réouverture de ses frontières post-COVID. C’est ce qu’a affirmé le ministre du Tourisme, Steven Obeegadoo vendredi dernier face à la presse à l’Hôtel Labourdonnais Waterfront, alors qu’il faisait le point sur l’industrie touristique. Cette progression encourageante est accueillie avec enthousiasme par les acteurs de l’industrie touristique, qui constatent une nette reprise des chiffres en 2023, avec déjà plus de 900 000 arrivées au cours des 9 derniers mois. Aujourd’hui, l’industrie touristique demeure un pilier essentiel de l’économie mauricienne, représentant environ 55 % de son expansion économique.

Source – Expat.com

MÉDICAL : LA SBM PROPOSE UN PRÊT SANS INTÉRÊT

La SBM Bank (Mauritius) Ltd a lancé mi-janvier le Zero Interest Medical Loan Scheme : un plan de financement sans intérêt, conçu en collaboration avec le ministère de la Santé et en partenariat avec plusieurs cliniques privées. Si le système de santé public est gratuit, les soins dans les cliniques peuvent s’avérer onéreux. Ce prêt sans intérêt vise à les aider à se soigner dans le privé grâce une nouvelle solution de financement dédiée.

Le « Zero Interest Medical Loan Scheme » propose des prêts de 50 000 à 1 million de roupies (environ 1000 à 20 400 euros) pour des traitements médicaux auprès des cliniques partenaires, à Maurice. Le financement couvre jusqu’à 100 % du coût du ou des traitements. La période de remboursement maximale est de sept ans, comprenant un moratoire facultatif d’une année. Le plan est exonéré des frais de dossier.

« Ce plan s’adresse à tout citoyen mauricien ayant résidé sur le territoire de la République de Maurice depuis au moins six mois avant le traitement, sauf s’il s’est absenté du pays pour un traitement médical, des vacances, des affaires ou des études. De plus, le revenu mensuel brut total de l’emprunteur (les deux époux conjointement, ou parent seul) ne doit pas dépasser 200 000 roupies (approximativement 4 000 euros – Ndlr) », avance le communiqué de presse de la SBM.

Source – Le journal de l’archipel

Investir en Afrique : décryptage des secteurs porteurs et des défis

Investir en Afrique, oui, mais dans quels secteurs ? C’est toute la question des nouveaux méga projets d’investissement en Afrique. Le continent et ses richesses naturelles attirent toujours autant les investisseurs étrangers. Mais face au changement climatique, impossible de déconnecter les projets d’investissement des enjeux environnementaux.

Net recul des investissements en Afrique

2022 est marquée par un recul des investissements observé à l’international. Recul également observé en Afrique, avec 80 milliards d’investissements directs étrangers (IDE) en 2021 pour seulement 45 milliards en 2022. D’après le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l’Égypte, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie sont les 3 pays du continent à avoir reçu le plus d’investissements directs étrangers (IDE). L’Égypte arrive en tête avec 11 milliards de dollars d’IDE. L’Afrique du Sud obtient la 2e place (9 milliards d’IDE), devant l’Éthiopie (3,7 milliards d’IDE). Le Sénégal est 4e avec 2,6 milliards d’IDE. Viennent ensuite le Maroc, la République démocratique du Congo (RDC), le Ghana, l’Ouganda, la Tanzanie et la Zambie, avec 0,116 milliard d’IDE.

Le rapport de la CNUCED relève une hausse de 4 % des flux vers l’ensemble des pays émergents, et particulièrement vers les pays d’Afrique. Malgré la chute des IDE, près de la moitié des gros projets d’investissements (projets supérieurs à 10 milliards de dollars) se trouvent en Afrique. De nouveaux projets qui concernent essentiellement l’approvisionnement en énergie et en gaz. De 24 milliards de dollars en 2021, les projets d’investissement dans ce secteur sont passés à 120 milliards de dollars. Les secteurs de la construction et de l’extraction sont tout aussi porteurs (respectivement 24 et 21 milliards de dollars). Les technologies de l’information et de la communication (TIC) attirent également les investisseurs étrangers. Investisseurs pour l’essentiel européens : le Royaume-Uni (60 milliards de dollars), la France et les Pays-Bas (54 milliards de dollars chacun) détiennent les plus grands stocks d’IDE en Afrique.

Investissements en Afrique : les secteurs porteurs

Industrie pétrolière, exploitation des pierres précieuses, matières premières, agriculture, agroalimentaire… Voilà donc les secteurs les plus porteurs pour investir en Afrique en 2023. Mais quels investissements réaliser ? En vue de quels bénéfices les réaliser ? Ces bénéfices seront-ils profitables à la population locale, à la croissance du pays africain ? Autant de questions qui sous-tendaient le premier Sommet africain sur le climat. Organisé par le Kenya et l’Union africaine (entre le 4 au 6 septembre), ce Sommet a réuni dirigeants et experts à Nairobi, pour trouver de nouvelles solutions à la crise climatique. Solutions qui, pour Stephen Jackson, Coordinateur Résident des Nations Unies au Kenya, sont indissociables de la question du financement. Revenant sur les secteurs porteurs en Afrique, il confirme que le continent dispose des plus grandes ressources naturelles en énergies renouvelables. La forêt tropicale Congo constitue le « deuxième poumon vert » de la planète. L’Afrique dispose également de la plus grande quantité de terres agricoles arables au monde.

Des méga projets d’investissement parfois controversés

Se repose alors la question de l’investissement. Car les défenseurs de l’environnement s’opposent à tout projet sacrifiant le continent africain pour le profit des investisseurs étrangers. Pour eux, chaque investissement doit nécessairement prendre en compte la menace du réchauffement climatique. Ils rappellent d’ailleurs que l’Afrique émet bien moins de dioxyde de carbone que ces voisins du Nord, mais subit davantage les conséquences du réchauffement climatique. Les méga projets d’investissements sont ainsi regardés avec plus de rigueur.

Ainsi, le méga projet du géant français TotalEnergies est, depuis son lancement, pointé du doigt par les ONG. En 2022, le groupe pétrolier français et CNOOC, son partenaire chinois, annonçaient un accord d’investissement de 10 milliards d’euros avec l’Ouganda et la Tanzanie, pour exploiter et exporter le pétrole ougandais. Le projet, qui prévoit la construction d’un oléoduc entre l’Ouganda et la Tanzanie, est l’un des plus importants au monde. L’Ouganda y voit une opportunité de recevoir davantage d’investissements étrangers et d’attirer d’autres investisseurs, grâce à son pétrole. TotalEnergies promet des créations d’emploi et une amélioration des conditions de vie des habitants.

Mais le projet suscite la controverse depuis les premiers jours. Un nouveau rapport de l’ONG Human Rights Watch paru le 10 juillet 2023 parle d’un « désastre » qui « contribuera à la crise climatique mondiale ». Le coût humain est lui aussi catastrophique, avec, selon le rapport plus de 100 000 habitants déplacés, et un appauvrissement de milliers de personnes. TotalEnergies rétorque qu’il verse des indemnités aux familles déplacées. Indemnités qui tardent parfois à venir, nuancent les intéressés, et qui seraient de toute manière insuffisantes pour couvrir les pertes subies. Pertes dont les conséquences se feraient sentir sur des années.

Vers un investissement vert ?

En novembre 2022, l’ONG allemande Urgewald profite de la COP27 pour publier le rapport « qui finance l’expansion des énergies fossiles en Afrique ». D’après ses conclusions, « Deux tiers [des nouveaux projets d’investissement dans les énergies fossiles] sont portés par des multinationales dont le siège se trouve hors d’Afrique et la majorité sont tournés vers l’exportation pour satisfaire les besoins occidentaux ». De son côté, la Banque mondiale rappelle que l’une des priorités pour les habitants du continent africain est d’accéder à l’électricité et à l’eau. Des besoins essentiels qu’il faudrait satisfaire dans un contexte de crise mondiale.

Pour l’Agence internationale de l’énergie, il faudrait multiplier par deux les investissements en Afrique et les capacités à produire de l’énergie dans les 10 ans à venir. Reste à savoir si l’accent sera mis sur les investissements verts ou sur les énergies fossiles. Pour certains experts, difficile d’imposer aux pays africains un abandon total des énergies fossiles. Malgré l’abondance de ressources naturelles et un ensoleillement propice au développement du photovoltaïque, ce secteur reste sous-exploité en Afrique. Un rapport de Bloomberg New Energy Finance fait même état d’une chute de 35 % des investissements dans les énergies renouvelables en Afrique entre 2020 et 2021, alors qu’ils augmentaient partout ailleurs (+9 % dans le monde).

D’où la question du financement posée lors du Sommet africain sur le climat. Booster les IDE, oui, mais avec un cadre permettant une réelle croissance sur le long terme. Des économistes rappellent que croissance économique et préservation des ressources naturelles ne s’opposent pas, mais agissent de concert. C’est le défi du continent africain.

Asaël Häzaq

A propos de Asaël Häzaq

Rédactrice pour Expat.com. Rédactrice actualité socio-économique, Japon, pop-culture.

Source – Article issu du site Expat.com

LE MILLION DE TOURISTES DE RETOUR À MAURICE

APRÈS UNE LONGUE FERMETURE DES FRONTIÈRES, L’ANNÉE 2022 A ÉTÉ MARQUÉE PAR LE RETOUR DES TOURISTES ET LA REPRISE D’ACTIVITÉ POUR TOUTE UNE FILIÈRE LOURDEMENT ÉPROUVÉE.

Avec près de 997 000 visiteurs accueillis, les autorités et certains acteurs se félicitent de frôler l’ambitieux objectif du million de touristes, équivalant à un recouvrement de 72 % de la fréquentation de 2019 (1,38 M). La situation reste favorablement orientée pour les premiers mois de 2023, malgré les défis majeurs du manque de la main-d’œuvre dans l’hôtellerie-restauration et de l’insuffisance de l’offre de sièges dans le secteur aérien.
La question que se pose désormais de nombreux opérateurs du secteur porte sur cette course au nombre de touristes.
En effet, avec autant de touristes que d’habitants (1,2 million NDLR), la petite île subit de graves atteintes à l’environnement.
Dés lors, ne faut-il pas s’orienter vers moins de touristes consommant d’autres types de prestations ?
La question fait débat aujourd’hui.

Source : le journal de l’archipel

Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique : « le taux de croissance sera en 2023 de 5 % »

Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique, a lors d’une conférence de presse bilan de l’année, estimé la croissance économique de 2023 à 5 % Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique : « le taux de croissance sera en 2023 de 5 % »

Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique, a convoqué la presse pour un bilan de l’année. Il estime que la croissance économique sera de 7,2%
Il a indiqué que son gouvernement avait, lors de la crise covid, trois objectif :
1) soutenir la population. 8 millards de roupies (169 millions d’euros) ont été décaissées à cet effet. Quant aux aides sociales, elles ont augmenté de 20%;, 
2) aider les entreprises et surtout 
3) maintenir un bon climat des affaires
Preuve que ses choix ont été payants, le ministre s’est félicité qu’il y ait eu 25 milliards de roupies (529 million d’euros en IDE), 105 millards de roupies d’investissement (2,25 milliards d’euros) dont 80 milliard de roupies  (1,69 milliard d’euros) provenant du secteur privé.
Enfin, Renganaden Padayachy estime que 2023 sera l’année du rebond avec l’objectif d’atteindre 5 % de taux de croissance.

Source – l’Eco Austral

Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique : « le taux de croissance sera en 2023 de 5 % »

Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique, a lors d’une conférence de presse bilan de l’année, estimé la croissance économique de 2023 à 5 % Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique : « le taux de croissance sera en 2023 de 5 % »

Renganaden Padayachy, ministre mauricien des Finances et du développement économique, a convoqué la presse pour un bilan de l’année. Il estime que la croissance économique sera de 7,2%
Il a indiqué que son gouvernement avait, lors de la crise covid, trois objectif :
1) soutenir la population. 8 millards de roupies (169 millions d’euros) ont été décaissées à cet effet. Quant aux aides sociales, elles ont augmenté de 20%;, 
2) aider les entreprises et surtout 
3) maintenir un bon climat des affaires
Preuve que ses choix ont été payants, le ministre s’est félicité qu’il y ait eu 25 milliards de roupies (529 million d’euros en IDE), 105 millards de roupies d’investissement (2,25 milliards d’euros) dont 80 milliard de roupies  (1,69 milliard d’euros) provenant du secteur privé.
Enfin, Renganaden Padayachy estime que 2023 sera l’année du rebond avec l’objectif d’atteindre 5 % de taux de croissance.

Source – L’Eco Austral