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TOURISME RESPONSABLE : UN AWARD POUR MAURICE

LE WORLD TRAVEL MARKET (WTM) D’AFRIQUE, A ANNONCÉ LES GRANDS VAINQUEURS DU « WTM AFRICA RESPONSIBLE TOURISM AWARDS », LORS DE LA CÉRÉMONIE DES RÉCOMPENSES TENUE LE 11 AVRIL DERNIER EN AFRIQUE DU SUD. LE PROJET SUSTAINABLE ISLAND MAURITIUS (SIM), PILOTÉ PAR LA TOURISM AUTHORITY DEPUIS 2018, S’EST VU DÉCERNER LE « SILVER AWARD » DANS LA CATÉGORIE « DESTINATIONS BUILDING BACK BETTER POST-COVID ».

Ces awards sont avant tout une reconnaissance de l’immense travail abattu par les organisations et destinations pour promouvoir le tourisme responsable et durable. Ils viennent ainsi récompenser les initiatives exemplaires et innovantes en matière du tourisme responsable.
Vincent Degert, Ambassadeur de l’Union européenne, qui cofinance le projet SIM a déclaré « que l’Union européenne se réjouit de pouvoir s’associer à ce formidable exploit. Le projet Sustainable Island est devenu l’un des projets phares de l’Union européenne à Maurice ; il appuie la reprise du secteur touristique tout en misant sur son caractère durable à travers un tourisme plus vert et plus responsable. Les touristes européens, qui représentent la moitié du marché touristique mauricien, sont en effet attirés par l’authenticité dans sa dimension naturelle, culturelle et historique. A ce titre nous soutenons et favorisons des engagements forts de la part des opérateurs du secteur, tout au long de la chaîne de valeur, et ainsi de multiples initiatives vertes et durables. Les plus marquantes seront d’ailleurs prochainement récompensées début mai lors d’une cérémonie de remise des prix « Sustainable Tourism Mauritius Awards 2022 »

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Demandes rejetées: les entrepreneurs appellent à plus de flexibilité pour les prêts

Batsirai Rehabilitation Scheme. C’est un nouveau plan d’aide que met en place la Development Bank of Mauritius (DBM), en proposant des prêts allant jusqu’à Rs 500 000 aux planteurs avec un taux d’intérêt de 1 % et un remboursement sur une période de quatre ans avec un moratoire de 12 mois. Comme celui-ci, d’autres programmes ont été mis en place pour les entrepreneurs en difficulté en raison du Covid-19.

Bien que la demande de certains entrepreneurs pour ces prêts ait été approuvée, d’autres sont toujours en attente ou ont été rejetées, ce qui fait que des entrepreneurs sont toujours sans soutien. Ces problèmes sont décriés collectivement ou à titre individuel. Faisant un bilan des deux années pour poursuivre la nouvelle année, les entrepreneurs se font entendre comme ils le peuvent.

Maya Sewnath, la présidente de la SME Chamber, fait ressortir les longues procédures et les demandes rejetées ont tou- jours été décriées. «À chaque fois qu’on donne des schemes, certains entrepreneurs rentrent de la banque découragés en raison des critères. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle la SME Chamber agit comme facilitateur. Les entrepreneurs respectent les paiements comme la taxe, entre autres, et contribuent à l’économie. Il faut avoir un scheme convenable avec des critères flexibles, particulièrement en cette période de Covid-19, pour les aider à se relever.»

Elle avance qu’il faut comprendre qu’il y a eu deux années difficiles et qu’on ne peut pas mettre tous les entrepreneurs dans le même panier. Certains ont peut-être besoin d’un «grant», ou de beaucoup plus de flexibilité pour les prêts.

Dettes et pertes

Stéphane Maurymoothoo, le président de la Platform Ti Travayer et porte-parole des «self-employed», abonde dans le même sens. «Les self-employed travaillent dans plusieurs secteurs. Faisant face à différents types de problèmes, chaque secteur a besoin d’un apport différent. Au vu de leur situation, beaucoup sont dans l’incapacité d’avoir un prêt et sont en difficulté et restent sans assistance.» Il maintient qu’il a considéré tous les secteurs, par exemple les «self-employed» travaillant dans la construction, et qu’il n’y a pas que les pêcheurs ou les planteurs qui sont affectés par le mauvais temps. Selon notre interlocuteur, «il faut être à l’écoute des entrepreneurs et comprendre le problème pour leur apporter le soutien approprié»

En vue de la nouvelle me- sure pour les planteurs, Kreepalloo Sunghoon, le président de la Small Planters Association, craint la même chose. Il constate que beaucoup de planteurs sont déjà endettés et n’arrivent pas à honorer leurs dettes existantes et sont dans l’incapacité de prendre davantage de prêts. Depuis que Maurice est frappé par le Covid-19, dit-il, comme les autres entrepreneurs, les agriculteurs ont fait pas mal de pertes. Ce, en raison des vols, des restrictions sanitaires, entre autres. Certains se sont endettés, d’autres louant des terrains ne peuvent pas avoir de prêts… La décision est bonne mais il faut bien considérer l’introduction de la nouvelle aide et la capacité de remboursement des emprunteurs. Soit, définir une stratégie d’assistance.

«Endetté, incapable de remboursement, trop âgé… Donc, pas de prêt. Il faut revoir les critères pour donner un vrai soutien», insiste Maya Sewnath. Par ailleurs, nous avons contacté la DBM pour avoir des éclaircissements, nous sommes en attente d’une réponse..

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Quatrième meilleur endroit pour le travail à distance

Le site internet Kayak, leader mondial des moteurs de recherches de voyages, a classé Maurice quatrième meilleur endroit au monde pour le travail à distance. L’île bénéficie de sa bonne connectivité aérienne, de son coût de la vie « raisonnable », du bon niveau de son système de santé et de sécurité et, bien sûr, de son climat subtropical. Le pays est d’ailleurs classé premier pour la région Moyen-Orient/Afrique. 
Maurice est aussi saluée pour sa gestion de la pandémie, sa connectivité 4G sur 100 % de son territoire et pour son visa Premium long séjour (12 mois). Cette formule, lancée en 2020, a d’ailleurs attiré 1 500 personnes et familles. 
L’indice Work from Wherever de Kayak a analysé 111 pays du monde entier et classé 22 facteurs différents dans six catégories : coûts de déplacement et accessibilité, prix locaux, santé et sécurité, capacités de travail à distance, vie sociale et climat.

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L’UE reste le principal partenaire commercial

Malgré l’offensive inédite des géants chinois et indien, une récente analyse démontre que l’Union européenne reste le principal partenaire commercial de Maurice. Elle se place loin devant également dans les investissements directs étrangers. Petite piqûre de rappel ? 

« L’Union européenne (UE) est toujours, malgré la pandémie, un partenaire clé de Maurice, rappelle, chiffres à l’appui, Vincent Degert, l’ambassadeur de l’UE auprès de Maurice et des Seychelles. Et de préciser que dans le secteur commercial, les 27 représentent à eux seuls 24,7 % du résultat. « L’Union continuera à assurer une reprise durable et résiliente tout en stimulant les relations économiques, en fournissant des investissements directs étrangers (IDE), en créant des emplois et en approfondissant notre partenariat », souligne encore le diplomate. Cette déclaration apparaît (largement) comme une piqûre de rappel face à l’offensive inédite de Beijing et surtout de New Delhi dans la petite île de l’océan Indien.
Le montant total du commerce de Maurice en 2020 a représenté 4,63 milliards d’euros. Un chiffre en baisse de 14,4 % par rapport à 2019 (5,41 milliards d’euros). Selon le Fonds monétaire international (FMI), la crise induite par la Covid-19 a considérablement perturbé le commerce international de Maurice : les exportations ont chuté de 35,8 % et les importations de 12,6 %.


La fermeture des frontières avec le premier confinement à la mi-mars 2020 a sérieusement affecté les flux commerciaux internationaux de Maurice. Comme d’autres pays, la valeur des échanges pourrait également avoir été impactée par les politiques de taux de change, notamment en 2019 et 2020. Malgré cette baisse, l’UE est restée le principal partenaire commercial de Maurice absorbant 24,7 % du commerce total. Parmi les pays de l’Union, 30 % du commerce total s’est fait avec la France, 16,6 % avec l’Espagne et 14,3 % avec l’Italie. Les échanges avec l’Espagne et les Pays-Bas ont connu respectivement une augmentation de 1,5 % et 3,5 %. Si les effets complets de la pandémie sur le commerce n’ont pas encore été quantifiés, selon les prévisions de Statistics Mauritius, l’Insee local, les échanges commerciaux pour 2021 augmenteront de plus de 11 % par rapport à 2020.
Concernant les investissements directs étrangers à Maurice, toujours utiles pour mesurer l’attractivité économique d’un pays, on s’aperçoit, là encore, que l’UE prend la première place, avec 48,5 % du total des IDE sur l’île, soit 140,59 millions d’euros provenant, en 2020, de l’Europe des 27. La France représente 60,6 % des IDE de l’Union et 29,4 % du total des IDE (contre 73,2 % et 38,4 % respectivement en 2019). Avec 10,9 % des IDE, en 2020, l’Afrique du Sud constitue la seconde principale source d’investissements étrangers, mais en baisse (20,3 % en 2019).
Quant aux flux sortants d’IDE, autrement dit les « retours » obtenus par les investisseurs étrangers à Maurice, ils se sont élevés, en 2020, à 58,12 millions d’euros, la France recevant 4,3 % de ces flux soit 59,2 % des flux sortants de Maurice vers l’Union. Le stock d’IDE dans le pays s’élevait alors à 5 167 millions d’euros.

New Delhi fait toujours les yeux doux à Port-Louis

Après le financement du Metro Express – dont le coût est grandement assuré par une subvention et une ligne de crédit de l’Inde -, la construction de la nouvelle Cour suprême pour 311 millions d’euros, et la nouvelle Bourse Afrinex Exchange, le Premier ministre indien Narendra Modi a réitéré, fin janvier, son appui à Maurice. C’était lors d’une rencontre virtuelle alors qu’il inaugurait des logements sociaux, la construction du Civil Service College (qui forme tous les fonctionnaires de l’île) et d’une ferme photovoltaïque. New Delhi a aussi accordé une extension de 167 millions d’euros de sa ligne de crédit pour le métro. Les financements indiens sont conditionnés à la sélection d’entreprises indiennes, ce qui n’est pas le cas des financements européens.

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Journée internationale des start-up : Cap Business Océan Indien soutient les porteurs de projet

Vectrices d’innovation et de créativité, les start-up sont aujourd’hui appelées à jouer un rôle clé dans la transition économique vers des modèles plus durables et résilients. Conscient de cela, Cap Business Océan Indien travaille à la mise en œuvre de diverses initiatives pour les soutenir et participer à la création d’un écosystème favorable à leur développement.

À l’occasion de la Journée internationale des start-up, observée le 11 mars chaque année, l’association réitère son engagement à soutenir les porteurs de projets innovants.

  1. Un programme d’incubation – « Entreprendre dans le tourisme durable et l’économie bleue » – a été lancé en ce sens en décembre 2021, à l’intention des start-up et jeunes entrepreneurs de la région. Cette initiative, mise en œuvre grâce à l’appui de la Représentation de l’Organisation internationale de la francophonie pour l’océan Indien (REPOI), propose aux bénéficiaires, issus des six îles de la zone, des séances de formation, de coaching et de mentoring en ligne. Pour ce faire, Cap Business Océan Indien a fait appel à des partenaires techniques, à savoir Living Labs Federation, Co-Creation Lab et Ocean Hub Africa.
  2. La deuxième phase, qui a débuté en février dernier, réunit actuellement sept start-up, toutes porteuses de solutions innovantes. En repensant l’aquaculture ou encore le transport maritime, ces jeunes répondent à des problématiques auxquelles nos territoires insulaires sont confrontés, telles que la sécurité alimentaire, l’impact du changement climatique sur les écosystèmes, entre autres. Ces formations et séances de coaching visent à les aider à consolider leur business model, à améliorer leurs produits et services, et enfin, à leur donner les outils pour les autonomiser dans leur recherche de financement.

L’association renforcera progressivement ses capacités pour mobiliser l’expertise technique nécessaire à l’échelle régionale pour assister les entrepreneurs dans le montage de projet. Dans le cadre de son plan d’action 2021-2026, Cap Business Océan Indien procèdera au recensement des acteurs de l’incubation, de l’accompagnement et du financement des start-up dans la région. Les sites de crowdfunding, les business angels ainsi que les fonds d’investissement seront également répertoriés. Une fois ce recensement effectué, l’objectif sera d’évaluer les forces et faiblesses de ces dispositifs, pour ensuite étudier dans quelle mesure ils peuvent être améliorés afin d’accroître leur impact.
Des initiatives seront financées pour augmenter la visibilité des start-up à l’étranger afin qu’elles puissent mettre en avant leurs produits et leurs savoir-faire. En 2019, 18 entrepreneurs du cluster régional huiles essentielles avaient eu l’opportunité de participer au salon Cosmetic 360, à Paris. Cet accompagnement, mis en œuvre par l’association, était soutenu par l’Agence française de développement (AFD).
« Les start-up sont très importantes d’un point de vue économique. Ce sont des structures agiles qui favorisent l’innovation et la croissance, et par conséquent la création d’emplois. Nous constatons que ce modèle, encore méconnu il y a quelques années, attire de plus en plus, en particulier les jeunes et les femmes, ainsi que les personnes en reconversion professionnelle. Notre mission au sein de Cap Business Océan Indien sera d’épauler du mieux possible ceux dont les projets contribueront à un développement régional durable, résilient et inclusif », conclut Virginie Lauret, directrice exécutive de l’association.
 Cap Business Océan Indien

Créée en 2005, Cap Business Océan Indien est une association regroupant les chambres de commerce et d’industrie ainsi que des associations professionnelles des Comores, de Madagascar, de Maurice, de Mayotte, de La Réunion et des Seychelles. Au fil des années, elle est devenue un partenaire clé de la coopération économique en fédérant, au sein d’un même réseau, l’ensemble des secteurs privés des six territoires de la zone. A travers ses initiatives et prises de position, Cap Business Océan Indien facilite la coopération entre les entreprises et les industries, et clarifie les enjeux d’avenir pour favoriser l’émergence de fronts communs.

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LE FINANCEMENT CLIMATIQUE À MAURICE

KARISHMA ANSARAM EST UNE DOCTORANTE MAURICIENNE À L’ÉCOLE DE GESTION IESEG EN FRANCE. ELLE DÉTIENT UNE LICENCE EN BANKING AND FINANCE DE L’UNIVERSITÉ DE MAURICE ET UNE MAITRISE EN CARBON FINANCE DE L’UNIVERSITÉ D’ÉDIMBOURG. ELLE A ASSISTÉ À COP26 À GLASGOW.

Par Karishma Ansaram
Photographies DR

Le financement du climat (Climate finance) est un sujet d’actualité dans l’arène internationale. Cette dernière a pris de l’importance depuis la ratification de l’Accord de Paris. Le financement du climat est une question hautement politique et âprement disputée lors des négociations sur le changement climatique, notamment dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), du Protocole de Kyoto et de l’Accord de Paris, une question que les parties ne peuvent ignorer et à laquelle elles ne peuvent apporter de solutions faciles et pratiques.
Malgré la multiplication des initiatives en matière de financement climatique, il n’existe pas de définition concrète de ce terme. La CCNUCC définit[1] le financement climatique comme “un financement local, national ou transnational – provenant de sources de financement publiques, privées et alternatives – qui vise à soutenir des mesures d’atténuation et d’adaptation pour faire face au changement climatique”. Étant donné l’importance croissante du financement climatique pour lutter contre le changement climatique, Maurice ne devrait pas rester à la traîne dans ces conversations ni dans l’adoption d’une culture du financement climatique.

Une dépendance

 L’île Maurice étant sensible à des vulnérabilités multidimensionnelles telles que des niveaux d’endettement élevés et, de plus en plus, le changement climatique, doit adopter diverses initiatives de financement climatique pour être plus résiliente et s’aligner sur les objectifs climatiques. Les besoins actuels en matière de financement climatique, tels que spécifiés dans sa mise à jour des contributions déterminées au niveau national [2] (Nationally Determined Contributions), s’élèvent à 6,5 milliards de dollars. Cependant, seuls 35% sont mobilisés par le gouvernement et le secteur privé, sans aucune mention concrète des initiatives entreprises pour cette mobilisation. Alors que les pays développés ne parviennent pas à respecter leur engagement de 100 milliards de dollars par an, les pays en développement dépendent toujours fortement des financements extérieurs pour faire face au changement climatique. Ces flux externes doivent être plus équitables et prendre la forme de financements concessionnels, par exemple de subventions et d’allègements de la dette, plutôt que d’endetter les pays en développement. Cette dépendance excessive ne concerne pas seulement le financement mais aussi la capacité technique. Un simple coup d’œil aux subventions reçues du Fonds vert pour le climat montre que nous sommes fortement dépendants de l’Agence française du développement pour accéder au financement climatique[3]. Il y a donc un besoin urgent d’institutionnaliser la gouvernance du financement climatique et de réduire la dépendance à l’égard de tiers.
Maurice a également fait du lobbying à travers le groupe des PIED (SIDS) pour augmenter l’accès au financement climatique. Un indice de vulnérabilité multidimensionnel (MVI) est proposé pour aborder l’allègement de la dette des PEID en mesurant la vulnérabilité d’un pays aux chocs externes. En outre, le Climate Finance Access Hub, dont le siège social se trouve à l’île Maurice, cherche à fournir davantage de soutien aux États vulnérables afin qu’ils puissent naviguer dans le système financier international et faire des offres pour le financement climatique.
Pour l’avenir, Maurice devrait s’appuyer sur l’article 6 du mécanisme de l’Accord de Paris pour lever des fonds supplémentaires. En vertu de cet article, les pays seront en mesure d’échanger et de transférer leurs résultats d’atténuation internationaux transférés (ITMO).

Qu’en est-il des pertes et dommages ?

Maurice a adopté un projet de loi sur le changement climatique qui a été publié au journal officiel le 28 novembre 2020[4]. Le projet de loi donne un minimum d’informations sur l’aspect financier de la lutte contre le changement climatique. Nous semblons avoir compris nos priorités. La version actualisée des NDC fait une plus grande place à l’adaptation qu’à l’atténuation. L’engagement à lutter contre les pertes et dommages reste cependant flou dans ces promesses. Il y a seulement un rapport sur les décès et les dommages, mais aucun mécanisme n’est mis en évidence sur les pertes et dommages.
Néanmoins, n’ignorons pas les efforts de l’île Maurice pour faire progresser le financement du climat. Après trois ans de discussions sur les obligations vertes, nous disposons enfin d’un guide sur les obligations vertes produit par la Banque de Maurice et autorisé par la Commission des services financiers[5][6]. Il est louable de voir que CIM Financial Services Ltd[7] a déjà introduit ses premières obligations vertes dans le cadre de ce programme. Un projet de directive sur la gestion des risques financiers liés au climat et à l’environnement est également partagé avec les banques et les institutions de dépôt non bancaires pour consultation. L’introduction de lignes directrices sur les initiatives liées au financement climatique pourrait améliorer notre image, mais il est nécessaire de réduire les ambiguïtés dans ces documents. Malgré la prévalence de pratiques et de normes internationales efficaces, les lignes directrices n’imposent pas aux entreprises d’atteindre les objectifs climatiques au lieu de s’engager dans le green washing.
Depuis quelques années, il existe un flux de financement climatique sous forme de prêts par le biais du mécanisme SUNREF. Il offre des prêts à petite échelle (environ 10 millions de roupies) et à grande échelle (environ 200 millions de roupies) à un taux d’intérêt nul. Une liste de projets éligibles a été publiée par Business Mauritius[8]. Dans tous ces cas, l’additionnalité de ces projets devrait être renforcée. Le terme d’additionnalité fait l’objet de plusieurs débats. Il s’agit de financer un projet qui s’écarte du Business As Usual et qui n’aurait pas dû être financé autrement.

Ne pas se reposer sur ses lauriers

La finance climatique est un univers à part entière. Il est équipé de divers mécanismes qui aideront à lutter contre le changement climatique. Nous devrions étudier les mécanismes de financement du climat tels que la taxe sur le carbone pour lever des fonds ou l’échange de résultats d’atténuation au titre de l’article 6. La mobilisation du financement climatique doit être au cœur des préoccupations de l’île Maurice. Dans tout cela, nous ne devons pas oublier les diverses parties prenantes qui doivent être engagées dans ce processus. Il s’agit d’abord d’accroître la transparence, la responsabilité et la communication sur les fonds reçus et d’alléger la bureaucratie pour accéder au financement climatique.

[1] unfccc
[2]unfccc.SIDS.
[3] greenclimate
[4] mauritiusassembly
[5] unepfi
[6] fscmauritius
[7] stockexchangeofmauritius
[8] businessmauritius/sunref

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Liste des paradis fiscaux : l’Union Européenne retire l’île Maurice, mais rajoute le Burkina, le Mali, le Maroc et le Sénégal

Dans la publication de son Journal officiel du 21 février 2022, l’Union Européenne (UE) a communiqué la liste des pays retirés de sa liste noire de ceux qu’elle considère comme « paradis fiscaux ». L’UE a confirmé le retrait de Maurice de sa liste de pays tiers à haut risque. Le retrait officiel entrera en vigueur le vingtième jour suivant la date de publication.
Comme celui des Seychelles en octobre 2021, le retrait de Maurice de la liste noire de l’UE illustre son effort sans relâche à adhérer aux normes internationales de conformité. Cela apporte également des nouvelles positives pour consolider davantage la position de Maurice en tant que centre financier international de choix pour l’Afrique. Il faut savoir que l’île de l’Océan Indien a été inscrite dans cette de l’UE il y a plus de 2 ans à cause de l’opacité de certains traitements des transactions financières par rapport à la conformité internationale.
Dans la même publication, l’UE confirme l’ajout du Burkina Faso, des Îles Caïmans, de l’Haïti, de la Jordanie, du Mali, du Maroc, des Philippines, du Sénégal et du Soudan du Sud dans sa liste noire des paradis fiscaux et le retrait des Bahamas, du Botswana, du Ghana, et de l’Irak. 

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