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Economie bleue : L’accord OMC sur la pêche en vigueur

L’accord de l’OMC sur les subventions à la pêche, le premier qui porte sur l’environnement, entre en vigueur lundi après des années de négociations compliquées, dans un contexte international de fortes tensions commerciales.


Accepté par plus d’une centaine de membres de l’Organisation mondiale du commerce, dont les Etats-Unis, l’UE et la Chine, l’accord fixe des règles contraignantes qui obligent les gouvernements à tenir compte de la légalité et de la durabilité des activités de pêche qu’ils subventionnent.


Voici les principaux points de cet accord qui interdit les formes les plus préjudiciables de subventions publiques au secteur de la pêche.
Des règles plus larges concernant les subventions pour les activités contribuant à la surcapacité et à la surpêche sont toujours en cours de négociation.


Des interdictions
L’accord, finalisé en 2022 après plus de vingt ans de discussions, entre enfin en vigueur après son acceptation par deux tiers des membres de l’OMC.


Il interdit les subventions à la pêche dite « illicite, non déclarée et non réglementée (INN) » ainsi que celles à la pêche de stocks de poissons surexploités. Néanmoins un pays peut continuer à fournir ces subventions si elles visent à « reconstituer le stock à un niveau biologiquement durable ».


L’accord interdit aussi les subventions à la pêche en haute mer non réglementée – comme les zones en dehors de la juridiction des pays côtiers – offrant ainsi une protection pour les cas où il n’existe pas de mesures de gestion des stocks.


Selon une étude régulièrement citée, les subventions mondiales à la pêche s’élevaient à 35,4 milliards de dollars en 2018, dont 22 milliards contribuant à l’augmentation de la capacité des flottes de pêche.

Obligations et règlement des différends
L’accord appelle les pays à faire preuve d’un « soin particulier et de modération » lorsqu’ils accordent des subventions à des navires ne battant pas leur pavillon ou s’il s’agit de stocks de poissons dont l’état n’est pas connu.


Les pays sont tenus de communiquer à l’OMC des renseignements sur la mise en oeuvre de l’accord. Ils doivent notamment donner des informations sur l’état des stocks de poissons et sur les navires bénéficiant de subventions, ainsi que de partager la liste des navires et des opérateurs dont il a été déterminé qu’ils pratiquaient la pêche INN.


En cas de désaccords, les pays peuvent saisir le mécanisme de règlement des différends de l’OMC, même si son organe d’appel reste paralysé en raison du refus américain de nommer des juges.


Pays en développement
L’accord tient compte des besoins des pays en développement et des pays les moins avancés (PMA), en leur accordant notamment une « clause de paix » : les subventions qu’ils accordent dans leurs propres zones économiques exclusives (ZEE) sont exonérées de suivre les interdictions pendant deux ans.


Et ceux dont la part annuelle du volume des prises mondiales de poissons ne dépasse pas 0,8% peuvent présenter à l’OMC leurs notifications relatives à la pêche tous les quatre ans au lieu de tous les deux ans.
Ils bénéficient aussi d’un soutien technique de l’OMC. Un fonds – volontairement financé et qui a reçu à ce jour 18 millions de dollars – a également été créé pour les soutenir.


L’accord peut tomber à l’eau
Si le deuxième volet des règles, concernant la surcapacité et la surpêche, n’est pas finalisé dans un délai de quatre ans à compter de l’entrée en vigueur du premier accord, ce dernier sera « immédiatement abrogé ». A moins que les membres de l’OMC n’en décident autrement.

(C)LE MAURICIEN

Recrutement illégal : poursuite recommandée contre les employeurs

Le rapport du comité interministériel sur l’octroi des permis de travail aux travailleurs étrangers vient d’être publié par le ministère du Travail et des Relations industrielles. Actuellement, le pays compte environ 45 300 travailleurs étrangers, titulaires de permis de travail ou de Certificate of Exemption. Face aux défis démographiques auxquels le pays est confronté, avec les effets conjugués de la baisse du taux de natalité et du phénomène inquiétant du vieillissement de la population, ainsi qu’aux difficultés de recrutement de travailleurs sur le marché local dans la plupart des secteurs de l’économie et à l’inadéquation entre l’offre et la demande de main-d’œuvre, les employeurs ont de plus en plus recours aux services de travailleurs étrangers.

Le ministère du Travail a donc l’obligation de veiller que les opérateurs économiques disposent de la main-d’œuvre nécessaire dans les meilleurs délais, sans porter préjudice à la main-d’œuvre locale. Des plaintes ont été reçues concernant les délais de traitement et de l’octroi des demandes de permis de travail. C’est ce qu’indique le rapport officiel.

Le processus est en effet assez long, d’où la nécessité de le revoir afin de répondre aux urgences du marché du travail. D’emblée, note le rapport, il convient de reconnaître que la main-d’œuvre étrangère ne doit pas constituer une menace pour la partie locale, mais plutôt la complémenter et constituer un moteur essentiel de croissance économique et de progrès social

« Le monde est désormais un village planétaire et, avec le mouvement des populations, la circulation et l’échange de talents et de compétences sont également facilités. Par conséquent, une approche équilibrée et bien réglementée aidera Maurice à rester compétitive et résiliente dans une économie mondiale en constante évolution. Nous devons donc prendre pleinement avantage des possibilités offertes par l’immigration pour atteindre la croissance prévue de 3 à 4 % cette année.  Dans cette perspective, le gouvernement a mis en place en janvier 2025 un comité interministériel chargé d’examiner les difficultés auxquelles font face les entreprises privées pour obtenir des permis de travail », soutient le rapport.

Au chapitre de l’embauche des travailleurs étrangers illégalement, le rapport prévoit que les employeurs, qui recrutent des travailleurs étrangers sans permis de travail valide, devraient être poursuivis en vertu de 3(3) du Non-Citizens (Employment Restriction) Act. Aussi, des opérations de répression conjointes régulières devraient être menées par le Passport and Immigration Office afin de garantir que les travailleurs étrangers disposent de permis de travail valides.

Le cadre légal devrait être modifié afin de prévoir l’imposition d’une Fixed Penalty aux employeurs défaillants, au lieu de recourir à de longues procédures judiciaires. Celle-ci devrait être modifiée afin d’obliger les employeurs à rapatrier leurs travailleurs en toutes circonstances, sauf en cas de transfert légal vers une autre entreprise. Le rapport indique aussi qu’il faut « work on an amnesty to be provided to illegal workers to allow them to return to their country of origin without sanctions within a specified time frame. » Le Passport and Immigration Office (PIO) devrait augmenter la capacité d’hébergement des travailleurs migrants illégaux, hommes et femmes, pendant la durée des procédures judiciaires.

Au chapitre de Trafficking in Persons/Forced Labour, le rapport note que certains travailleurs étrangers ont été exploités physiquement.

«The Passport and Immigration Office informed the Committee that victims of Trafficking in Persons are mostly migrant workers who have been exploited physically and in some cases have engaged in prostitution. It was also reported that certain employers retain the foreign worker’s passport in their possession, which is incorrect. Some employers even transmit fake work permit to foreign workers. During border control, the foreign workers were repatriated on the return flight to their country when they showed fake work permits. They never divulge the names of the persons who provided them with such permits. Mauritius has been placed as a country where there is forced labour by the Department of Trade of the USA. Issues regarding illegal migrant workers have a direct bearing on the reputation of Mauritius and as a consequence Mauritius has been blacklisted and is in the 2023 Trafficking in Persons Report », indique le rapport.

(C)LE MAURICIEN

Échanges commerciaux : D’ici à décembre, un deficit en hausse de Rs 210 milliards

Les dernières données officielles publiées pour le deuxième trimestre 2025 par Statistics Mauritius confirme la tendance négative : la balance commerciale du pays continue de se détériorer, accentuant les inquiétudes sur la santé du commerce extérieur.

Pour le deuxième trimestre de l’année, le déficit commercial s’est élevé à Rs 54,1 milliards, soit une hausse significative de 16 % par rapport au trimestre correspondant en 2024. Pour le premier semestre, doit de janvier à juin, la balance commerciale était déficitaire de Rs 101,7 milliards soit une hausse de 9,8% comparé à la même période en 2024. Ces chiffres confortent les prévisions qui annoncent un déficit global de l’ordre de Rs 210 milliards pour l’ensemble de l’année, signe d’un déséquilibre structurel persistant entre les exportations et les importations.

Les exportations au deuxième trimestre 2025 ont atteint de Rs 27,7 milliards, en baisse de 6,2 % par rapport à la même période l’année dernière. Cette diminution est principalement attribuable à la baisse marquée des expéditions de « produits manufacturés classés principalement par matière » (-18,0 %), « articles manufacturés divers » (-15,5 %), bunkering (-3,3 %) et « machines et matériel de transport » (-0,6 %). Quelques secteurs affichent toutefois des résultats positifs, à l’image des « produits chimiques » (+3,0 %) et des « produits alimentaires et animaux vivants » (+1,8 %). Pour le premier semestre 2025 dans son ensemble, les exportations ont tout de même progressé de 1,2 % comparé à la même période en 2024.

Du côté des importations, la dynamique est autre. Elles atteignent Rs 81,8 milliards pour le deuxième trimestre, soit une augmentation de 7,4 % sur un an. Les progressions les plus spectaculaires concernent les produits alimentaires et animaux vivants (+23,2 %) et les machines et matériels de transport (+12,0 %), suivis des articles manufacturés divers (+10,8 %) et des produits pétroliers (+4,0 %). Pour le premier semestre 2025, les importations sont en hausse de 6,7%, comparé à la même période en 2024.
Pour l’année 2025 dans son ensemble, les importations devraient atteindre Rs 320 milliards (Rs 314 milliards en 2024), contre des exportations de Rs 110 milliards.

(C)LE MAURICIEN

Les importations excèdent toujours les exportations

Au deuxième trimestre 2025, les échanges commerciaux de Maurice restent sous pression, avec des importations supérieures aux exportations. Les exportations totales, incluant les approvisionnements de navires et le soutage, se sont élevées à Rs 27,7 milliards, contre Rs 81,9 milliards pour les importations, selon les données publiées par Statistics Mauritius en cette fin du mois d’août. Le déficit commercial a ainsi atteint Rs 54,2 milliards, représentant une hausse de 13,7 % par rapport au trimestre précédent et de 16,0 % par rapport au même trimestre de 2024. Le commerce total de marchandises s’établit à Rs 109,6 milliards, soit un excès de 9,3 % sur le trimestre précédent et de 3,6 % sur un an.

🟦Exportations: légère progression trimestrielle mais recul annuel

Les exportations totales, incluant les approvisionnements de navires et le soutage, ont atteint Rs 27,7 milliards. Cette hausse de 5,2 % par rapport au trimestre précédent s’explique principalement par les produits alimentaires et animaux vivants (+22,7 %), les produits chimiques et assimilés (+9,6 %), les approvisionnements de navires et soutage (+3,4 %) et les produits manufacturés classés par matière (+1,1 %), compensée par la baisse des machines et matériel de transport (-14,7 %) et des articles manufacturés divers (-4,7 %). Sur un an, soit par rapport au trimestre correspondant de 2024, les exportations ont toutefois reculé de 6,2 %, en raison de la baisse des produits manufacturés classés par matière (-18,0 %) et des articles manufacturés divers (-15,5 %). Quant aux exportations domestiques, elles ont atteint Rs 14,2 milliards, représentant 51,2 % des exportations totales et une hausse de 10,8 % par rapport au trimestre précédent mais en recul de 8,7 % par rapport au deuxième trimestre 2024. Par ailleurs, les réexportations ont diminué de 5,4 % par rapport au trimestre précédent et de 3,8 % sur un an.

🟦Importations : hausse soutenue

Les importations mauriciennes ont fortement augmenté, s’établissant à Rs 81,9 milliards, soit une augmentation de 10,7 % par rapport au trimestre précédent.Les principales augmentations concernent les produits alimentaires et animaux vivants (+25,7 %), les articles manufacturés divers (+12,9 %), les produits chimiques et assimilés (+12,3 %), les machines et matériel de transport (+8,1 %), les produits manufacturés classés par matière (+5,8 %) et les combustibles minéraux et lubrifiants (+4,3 %).

Par rapport au deuxième trimestre de 2024, les importations ont augmenté de 7,4 %, portées par les produits alimentaires et animaux vivants (+23,2 %), les machines et matériel de transport (+12,0 %), les articles manufacturés divers (+10,8 %) et les combustibles (+4,0 %). Toutefois, les produits manufacturés classés par matière (-2,7 %) et les produits chimiques (-2,4 %) ont légèrement reculé. Les principales catégories restent les machines et matériel de transport (23,7 %), les combustibles et lubrifiants (23,6 %), les produits alimentaires et animaux vivants (20,1 %), les produits manufacturés par matière (11,2 %), les articles manufacturés divers (8,5 %) et les produits chimiques (8,0 %).

Sur la base des tendances actuelles, pour l’ensemble de l’année 2025, les exportations devraient se maintenir à Rs 110 milliards, les importations atteindre Rs 320 milliards, et le déficit commercial s’établir à Rs 210 milliards, soit une légère hausse par rapport à 2024.

🟦Les principaux marchés et blocs régionaux

Le deuxième trimestre 2025 confirme le rôle central de l’Europe comme principal marché pour les exportations mauriciennes, représentant 41,5 % du total pour Rs 8,0 milliards. Parmi les principaux clients figurent l’Afrique du Sud (12,2 %), les États-Unis (11,9 %), Madagascar (8,9 %), le Royaume-Uni (8,6 %), la France (8,2 %) et l’Espagne (7,9 %). Par rapport au deuxième trimestre 2024, les exportations vers Madagascar, la France, le Royaume-Uni et l’Afrique du Sud ont reculé de 20,5 %, 16,1 %, 10,9 % et 0,8 %, tandis que celles vers l’Espagne et les États-Unis ont progressé de 20,6 % et 16,1 % respectivement.

Du côté des importations, cinq pays concentrent l’essentiel des achats. Il y a la Chine (16,5 %), les Émirats arabes unis (16,3 %), l’Inde (8,4 %), l’Afrique du Sud (6,2 %) et la France (6,0 %). L’Asie demeure le principal fournisseur, représentant Rs 45,3 milliards, soit 55,3 % des importations totales. Comparé au deuxième trimestre de 2024, les importations en provenance des Émirats arabes unis, de la Chine et de la France ont augmenté de 26,6 %, 20,8 % et 2,3 %, alors que celles venant d’Afrique du Sud et d’Inde ont reculé de 21,8 % et 20,8 %.

Échanges avec les États membres d’organisations régionales

S’agissant des échanges avec les organisations régionales, le deuxième trimestre 2025 montre un déficit commercial notable avec plusieurs blocs. Les exportations vers les États africains, caribéens et pacifiques (ACP) se sont élevées à Rs 5,468 milliards, contre des importations de Rs 9,320 milliards, générant un déficit de Rs 3,852 milliards. L’Afrique du Sud (43,0 %) et Madagascar (31,4 %) ont été les principaux acheteurs et l’Afrique du Sud le principal fournisseur (54,0 %).

En ce qui concerne le Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA), les exportations ont atteint Rs 2,871 milliards, face à des importations d’environ Rs 3,267 milliards, soit un déficit de Rs 396 millions. Madagascar a représenté 59,7 % des achats, suivi du Kenya (26,8 %), tandis que les principaux fournisseurs ont été l’Égypte (28,9 %), la République démocratique du Congo (27,6 %) et les Seychelles (18,6 %).

Le commerce avec les pays de la Southern African Development Community (SADC) a affiché un déficit de Rs 2,746 milliards, avec des importations de Rs 7,153 milliards et des exportations de Rs 4,407 milliards. Les principaux fournisseurs ont été l’Afrique du Sud (70,4 %), la République démocratique du Congo (12,6 %) et les Seychelles (8,5 %), et les principaux acheteurs ont été l’Afrique du Sud (53,3 %) et Madagascar (38,9 %).

🟦Zone franche : réexportations en hausse de 11,8 % par rapport au deuxième trimestre 2024

Au deuxième trimestre 2025, les réexportations de la zone franche ont atteint Rs 3,795 milliards, en hausse de 11,8 % par rapport au même trimestre de 2024 et de 3,0 % par rapport au trimestre précédent. Les principaux produits réexportés restent les produits alimentaires et animaux vivants (33,3 %), les articles manufacturés divers (26,5 %) et les produits chimiques et assimilés (16,6 %). Dans le même temps, les importations dans la zone franche se sont élevées à Rs 3,739 milliards, enregistrant une hausse plus marquée, de 39,5 % par rapport au deuxième trimestre 2024 et de 30,7 % par rapport au trimestre précédent. Les principales catégories importées comprennent les produits alimentaires et animaux vivants (29,0 %), les articles manufacturés divers (25,3 %) et les produits chimiques et assimilés (18,0 %).

(C) L’EXPRESS.MU

Maurice, un paradis tropical pour investir, travailler et savourer la vie

Imaginez-vous, les pieds dans le sable, contemplant un coucher de soleil flamboyant tout en sirotant un cocktail tropical, alors que votre investissement prospère dans un pays stable, sécurisé et prometteur. Bienvenue à l’île Maurice, un joyau de l’Océan Indien, qui attire de plus en plus d’investisseurs, de touristes, de travailleurs nomades et de retraités européens, notamment français et francophones.

Ce petit Éden tropical a tout pour plaire : des plages paradisiaques aux lagons turquoise, une population chaleureuse et accueillante, un patrimoine culturel riche et diversifié, et un cadre économique et juridique favorable aux investisseurs. Qu’il s’agisse d’acquérir une résidence secondaire, de lancer une entreprise, de travailler à distance ou de profiter d’une retraite bien méritée, l’île Maurice est une destination de choix pour tous ceux qui souhaitent conjuguer plaisir et affaires.

Stabilité et sécurité

La stabilité politique et économique de l’île Maurice attire investisseurs et expatriés. Sa position géostratégique en fait un hub régional et international, notamment dans les services financiers.

Attractivité et Compétitivité

L’économie dynamique offre des opportunités d’affaires et un régime fiscal incitatif. Le pays est reconnu pour la qualité de ses infrastructures et le respect des normes internationales de développement durable.

Qualité de vie

La qualité de vie exceptionnelle séduit touristes et expatriés. Les loisirs et activités culturelles abondent, et l’environnement sûr et paisible favorise l’épanouissement personnel et familial.

Acquisition d’un bien résidentiel

L’acquisition d’un bien résidentiel est accessible et sécurisée pour les étrangers grâce à des régimes d’acquisition et de visas adaptés aux besoins spécifiques.

Éducation et santé

L’île Maurice est réputée pour la qualité de son système éducatif et ses établissements de santé. Les écoles internationales et hôpitaux privés offrent des services de qualité.

Infrastructures et technologies

Les infrastructures modernes et le développement des nouvelles technologies font de l’île Maurice un choix judicieux pour les entrepreneurs et travailleurs nomades.

Tourisme et loisirs

Maurice est une destination touristique prisée pour son cadre enchanteur et la diversité de ses activités de loisirs.

L’île Maurice est une terre d’opportunités pour ceux qui cherchent à investir, travailler et profiter d’une retraite paisible.

L’Economic Development Board (EDB) accompagne et guide les projets d’investissement, d’installation ou de retraite à l’île Maurice. L’EDB facilite vos démarches et offre un soutien personnalisé.

L’EDB a mis en place des outils innovants pour simplifier vos démarches administratives, comme la plateforme de e-licensing NELS. Le port franc mauricien est un atout majeur pour les investisseurs et entrepreneurs opérant dans l’import et l’export.

L’organisation propose diverses initiatives adaptées aux besoins de différents secteurs et industries tels le Smart City Scheme, le Property Development Scheme, l’Integrated Resort Scheme et l’Invest Hotel Scheme. Ces initiatives s’adressent à un large éventail de secteurs tels que l’immobilier, le tourisme, la technologie et les services financiers, démontrant l’engagement de l’EDB à favoriser une économie diversifiée et solide.

L’EDB soutient aussi l’innovation et l’entrepreneuriat grâce au Mauritius Start-up Incubator Scheme, qui offre des financements, du mentorat et des opportunités de réseautage aux entrepreneurs. Ce programme témoigne de la vision de l’EDB de favoriser un écosystème dynamique de start-ups au sein du pays.

Les efforts de l’EDB ont entraîné une augmentation des investissements directs étrangers à Maurice, plaçant cette nation insulaire sur la carte mondiale en tant que destination d’affaires de premier plan. L’organisation joue un rôle essentiel dans le maintien de la compétitivité du pays, permettant à Maurice de se classer en bonne position dans les indices internationaux d’affaires, tels que le rapport ‘Ease of Doing Business’ de la Banque mondiale.

Faites appel à l’EDB pour concrétiser vos rêves à l’île Maurice. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.edbmauritius.org.

Source – Article issu du site Français à l’étranger

Vivre comme un digital nomad à l’île Maurice

Dans cette île où les religions cohabitent paisiblement, et où les jours fériés sont partagés entre les quatre principales religions, il est possible de s’abstraire des tensions occidentales tout en ne renonçant pas à l’esprit d’entreprise…

Entrepreneurs qui gèrent leurs affaires de loin et créent de nouvelles entreprises sur place, quadras arrivés persuadés que « ici, tout est possible si on travaille », digital nomad qui profitent d’un nouveau visa et du faible décalage horaire pour suivre leurs clients en France, le profil des Français, Suisses, Belges et autres européens qui s’installent à l’île Maurice est en train de changer. Les Sud-Africains investissent aussi de plus en plus pour des raisons de sécurité. Bien sûr, les retraités, souvent golfeurs, sont toujours là, mais ils ne sont plus les seuls à mettre le cap sur l’océan indien.

L’île Maurice ? Vous l’avez sûrement envisagée comme un lieu où s’envoler pour dix jours de vacances, mais pas plus. Certains retraités français passent tout l’hiver dans cette île de 1,3 million d’habitants, on les rencontre, souvent accompagnés d’amis sur les plages, dans les restaurants et les supermarchés de la côte ouest.

Et il faut avouer qu’ils ont l’air de profiter de la douceur de la vie ! Tout comme les golfeurs qui s’en donnent à cœur joie sur les parcours du resort d’Anahita sur la côte est en face de l’île aux cerfs ou dans le domaine de Bel Ombre au sud face à une réserve naturelle qui a reçu la certification man & biosphère de l’Unesco.

Deux resorts haut de gamme dans une nature préservée. A l’île Maurice, l’espace ne manque pas ! Au Domaine de Bel ombre (2500 hectares), où sont implantées les villas Valriche Héritage (à partir de 1,3 million euros), on peut vraiment s’immerger en pleine nature et oublier le monde !

Paradis tropical. L’île Maurice est restée dans nos têtes l’image d’un paradis tropical pour retraités nantis. Elle l’est toujours, mais pas que. « Il y a un réel rajeunissement parmi nos clients. Avant, nous avions surtout des personnes proches de la retraite ou à la retraite qui recherchaient une résidence secondaire à l’île Maurice. Aujourd’hui, beaucoup s’installent ici pour travailler, certains qui ont des postes nécessitant des voyages internationaux se positionnent ici entre Afrique et Asie, d’autres travaillent comme digital nomad », explique Céline Vallée Lacoste, directrice de l’agence Zingraf à l’ile Maurice.

Le gouvernement propose d’ailleurs toute une série de visas pour s’installer et a simplifié l’accès à l’île. Le récent visa Premium Travel (renouvelable) permet par exemple aux étrangers de séjourner dans l’île un an, à condition de « produire une attestation des projets de long séjour et une assurance de voyage et médicale qui couvre la période du séjour ». Un impératif : « Ne pas intervenir sur le marché du travail mauricien ». Pas question de travailler sur place pour des clients locaux.

Autres options : le permis investisseur (résidence temporaire de dix ans pour qui investit 50 000 dollars dans une entreprise), ou encore le permis lié à un achat immobilier d’au moins 375 000 dollars (résidence permanente à condition que la source des revenus se trouve en dehors de l’île).

Dès 50 ans, il est même possible d’obtenir un permis de résidence « retraité » de dix ans en apportant la preuve de fonds minimum. Et peu importe que l’on soit retraité ou pas… à 50 ans, c’est difficile !

Attention, on parle ici de résidence seule, pas d’expatriation fiscale. Certains ont ainsi le statut de résident permanent à Maurice, mais restent fiscalisés en France.

D’autres ont liquidé leur immobilier en France et se sont exilés pour de bon. La fiscalité du pays est, il est vrai, nettement plus douce que la nôtre : ici, il n’y a ni IFI, ni impôt sur les plus-values, sur les dividendes, sur les successions. Les taux d’impôt sur le revenu plafonnent à 15 %, mieux « les revenus perçus par un retraité hors de l’île Maurice au cours de cinq dernières années sont exonérés de l’impôt sur le revenu », précise le site de l’EDB (Economic development board), l’efficace agence gouvernementale pour la promotion de l’île Maurice.

La convention fiscale franco-mauricienne et généreuse. Les plus-values réalisées sur une maison ou un appartement situé sur l’île ne seront en effet pas soumis à l’impôt sur les plus-values, même si le propriétaire est résident fiscal français. Seule une taxe minime sera payée sur place.

« Les investissements immobiliers sont en progression constante depuis l’ouverture du marché aux investisseurs étrangers. L’île est un carrefour d’affaires important à un fuseau horaire proche de l’Europe », constate Barnes qui considère les conditions actuelles « ultra propices » à l’investissement des étrangers ! Les étrangers peuvent par exemple désormais acquérir de l’immobilier commercial. Pour les investisseurs, la stabilité politique et fiscale, la main d’œuvre qualifiée sont des atouts de taille alors que les tensions en Afrique poussent parallèlement de plus en plus de fortunes du continent à voir l’île Maurice comme une base arrière.

« L’île Maurice veut devenir le Singapour de l’Afrique », résume Cyril Bougaux, le directeur de la communication du grand resort de l’est, Anahita. Ex-journaliste commentateur du golf sur les chaînes de Canal Plus, il s’est installé il y a cinq ans dans l’île. « Il m’arrive encore de temps en temps de faire des commentaires depuis l’île Maurice », raconte celui qui est comme un poisson dans l’eau dans sa nouvelle vie. Il a même appris le créole !

Avec 15 000 hectares, d’anciennes plantations sucrières, Alteo, la société mère d’Anahita, est le plus grand propriétaire privé de l’île. C’est une année charnière pour le groupe, en 2024 s’achèvera la commercialisation du programme immobilier d’Anahita commencée il y a dix huit ans et celle de Beau Champ débute (118 hectares). L’ancienne usine manufacturière désaffectée depuis 2012 va devenir un nouveau centre de vie, mi-résidentiel, mi-tertiaire avec une école, un cabinet médical, des commerces, un café, des restaurants, un club de sport, des locaux d’entreprises et des espaces de coworking.

Smart city, Beau Champ veut attirer des entreprises grâce à son positionnement original. L’espace permettra d’implanter 5 hectares de cultures, fruits, légumes, qui seront consommés sur place, mais aussi de réintroduire et de sauver des arbres endémiques. La préservation du patrimoine historique, l’allée de palmiers, les canaux, les bassins donnent au site un charme particulier. L’école devrait attirer des familles plus jeunes et le village davantage mixer acquéreurs étrangers et Mauriciens.

Les parcelles de terrains vierges sont toutefois réservées aux Mauriciens. Les étrangers peuvent investir dans des appartements (à partir de 475 000 euros pour un 2 chambres de 174 m²) et des villas à partir de 1,1 million d’euros lors de la première phase de ce projet de ville à la campagne. L’arrivée d’une autoroute dans la région, espérée dans quelques années, permettra de désenclaver l’est et de mettre le pôle de Grand Baie à 30 minutes de route.

Après les grands développements de resorts autour d’un hôtel avec des résidences secondaires haut de gamme pour étrangers, l’île Maurice est passée à une nouvelle phase de son développement immobilier qui passe notamment par des smart city. Il en existe plusieurs dans l’île, celle de Beau Champ en pleine nature avec un projet respectueux de l’environnement (pré certification well community) se différencie par sa vocation agricole.

Un nouveau visage de Maurice, plus actif, plus jeune est en train de se dessiner. Le pays devrait dépasser cette année le nombre de touristes pré Covid. Maurice ne sera jamais Dubaï, l’île paraît même aux antipodes de l’effervescence dubaïote : pas de plus-values éclair, peu de bling bling, mais des codes, une culture à déchiffrer quand même et auquel il faut s’adapter pour entreprendre ici.

J’ai rencontré plusieurs entrepreneurs Français durant mon passage sur l’île. Ils ont changé de vie et ont trouvé leur bonheur à l’île Maurice en multipliant les initiatives !

« A 35 ans, si on n’aime ni la mer, ni le golf et si on ne travaille pas, c’est vrai on peut ne pas se plaire ici, mais sinon… », lance Rémy Mabillon, fondateur de Necker Finance et du RM Club, entrepreneur hyperactif, qui a gardé sa société de gestion de patrimoine à Genève, en a créé une sur l’île, ouvert plusieurs clubs de sport haut de gamme, investi dans la promotion immobilière, restaurants, locations touristiques. L’homme est un des meilleurs ambassadeurs de l’entrepreneuriat à Maurice, il participe d’ailleurs régulièrement à des road show en Europe à la demande de groupes immobiliers ou du gouvernement.

« En arrivant, je n’imaginais pas faire tout ça ! C’est l’opportunité des rencontres. La vie personnelle est agréable, et professionnellement tout est fait pour encourager les initiatives, pour faciliter les investissements étrangers. Si on investit dans une smart city, on ne paie par exemple pas de TVA pendant 6 ans ».

Fabrice et Emilie Hénault, eux aussi, sont bien décidés à rester sur l’île. « Nous sommes venus en 2016 en vacances, on a tout aimé, le cadre, l’esprit de tolérance. Ici, le stress n’existe pas. Nous nous sommes installés il y a trois ans et ne retournerons pas en France. Les gens n’imaginent pas qu’on peut vivre chaque week-end comme des vacances et puis le décalage horaire fait qu’on est toujours en avance sur la France », explique ce passionné de sport et de golf. Son épouse, Emilie, se lance dans la mode, en créant sa marque Byemilie. Lui, a créé dans l’île un call center, des écoles de formation, fait des opérations de marchand de bien.

A l’approche de ses 55 ans, il est décidé à se retirer des affaires dans deux ans pour se consacrer à sa passion, le golf en tant que… coach mental. Un coaching qui a l’air payant et qui lui vaut son surnom « terminator » inscrit sur son polo ! Le champion français, Matthieu Pavon, qu’il coache mentalement, est devenu fin janvier le premier français à s’imposer sur le PGA Tour depuis 1907, en remportant un tournoi en Californie.

Son conseil ? « Ne jamais oublier qu’on n’est pas chez nous, il faut respecter les gens ». Pour s’adapter ici, il faut notamment savoir que le temps n’est pas le même qu’en Europe…

Source – Article issu du site Lopinion

Maurice veut sa part du marché mondial du luxe

L’Economic Development Board (EDB) souhaite positionner Maurice comme une destination de choix pour les produits très haut de gamme. En ligne de mire les Européens principalement, alors que parallèlement une clientèle locale fortunée est en train d’émerger.

La consommation des grandes marques de luxe, dans le monde, est principalement dominée par les pays européens, représentant environ 80 % du marché mondial. L’industrie du luxe connaît une croissance impressionnante en Europe. La base de consommateurs devrait passer de 400 millions actuellement à 500 millions en 2030. C’est pour cette raison que l’Economic Development Board (EDB), l’agence de promotion des investissements à Maurice, a décidé de se concentrer sur ce segment du haut de gamme afin de conquérir une part d’un marché en évolution. Pour l’EDB, il y a un argument qui reste incontournable : le secteur du luxe offre une plus grande marge de profit. Et il s’appuie sur une étude financée par l’Union européenne qui identifie les secteurs de l’économie mauricienne ayant un fort potentiel à développer des produits de luxe. Cette étude a analysé les performances des entreprises locales ayant la capacité requise pour migrer vers le haut de gamme. Il s’agira, pour l’État mauricien, de les accompagner et de les guider afin qu’elles puissent se développer pour servir le marché du haut de gamme et du luxe, dont les exigences sont grandes. Les secteurs identifiés sont ceux de la bijouterie, de la maroquinerie, de la production de rhum, de la fabrication de costumes de luxe et de produits en cashmere.

L’industrie mauricienne produit déjà pour une variété de marques et enseignes internationales, telles que Levis, Calvin Klein, Puma, Marks & Spencer, Guess, Diesel, Tommy Hilfiger, Woolworths, Orchestra, Cerruti… De plus, les rhums mauriciens comme Chamarel, New Grove Bourbon, Oaks & Ames, Lazy Dodo, Saint-Aubin et Bougainville sont très appréciés et ont reçu de nombreuses distinctions internationales, notamment lors du dernier Concours mondial de Bruxelles (2023), dans 13 catégories différentes.

Maurice abrite aussi des groupes hôteliers internationaux et locaux qui font partie du très select consortium The Leading Hotels of the World, rassemblant 375 hôtels de luxe dans 75 pays. Ces établissements de très grand standing, tels que le Prince Maurice, le Royal Palm, ou encore le Shangri-La Le Touessrock, le Maradiva et le Saint Géran, proposent des services et des prestations valant largement ceux proposés par certains palaces à Londres, Paris ou New York.

Des montres proposées par Adamas à partir de 7 000 dollars. ©Droits réservés

L’apport des touristes

Le tourisme est le moteur de la vente de produits de luxe à Maurice. « Le tourisme permet d’avoir une plus grande capacité de dépense ainsi que des achats réguliers », intervient Sebastian Denton, CEO d’Adamas, société spécialisée dans la bijouterie et la commercialisation de marques de luxe. En proportion, 85 % des ventes se font avec les touristes et 15 % avec la clientèle locale (Mauriciens et expatriés). Son entreprise, installée à Floréal depuis les années 1980, a d’abord fait de la vente hors-taxe pour les touristes car, à l’époque, les Mauriciens n’avaient pas accès à ce type de prestation. Avec l’évolution de la réglementation en 2007, la clientèle locale a été autorisée à acheter des produits hors-taxe et les revendeurs de produits de luxe ont pu bénéficier de ce changement. « Aujourd’hui nous avons plusieurs points de vente à travers l’île », précise le CEO d’Adamas.

L’immobilier en pointe

Avec plus de 54 % des investissements directs étrangers et plus de 100 milliards de roupies (environ 2,2 milliards d’euros) investis depuis 2005, l’immobilier est lui aussi un formidable réservoir de clientèle pour le segment du luxe. La contribution à l’économie d’un titulaire d’un permis de résidence équivaut à environ 15,5 touristes standards ayant des dépenses moyennes de 46 500 roupies (environ 1 000 euros). Cette clientèle est majoritairement française et sud-africaine, mais aussi britannique, suisse et allemande.

Outre le pouvoir d’achat de ces ultra-riches, celui de certains Mauriciens et résidents a fortement augmenté. Selon l’African Wealth Report 2022, on compte 4 800 millionnaires (en dollars) à Maurice. Ils étaient déjà 3 800 en 2016. Cette tendance devrait donc s’accélérer dans les prochaines années, avec un taux de croissance de la richesse estimée à plus de 60 %, d’ici à 2031… « La clientèle locale est plus riche qu’avant et depuis la crise de la covid elle s’est intéressée de plus près aux produits de luxe fabriqués localement », confirme Sebastian Denton.

Sebastian Denton, CEO d’Adamas : « C’est grâce à l’hôtellerie que Maurice peut se targuer d’être un hub du luxe. » Photo : Davidsen Arnachellum

Du whisky à 8 000 euros la bouteille

Dans le secteur de l’automobile, si le nombre de véhicules neufs vendus a augmenté de façon exponentielle ces dernières années, le segment premium se taille désormais plus de 10 % des parts. Et la marque qui représente le mieux cette croissance est Porsche. L’emblématique constructeur allemand, l’un des plus appréciés sur le segment du luxe automobile à Maurice, enregistre une progression de 30 % de ses ventes en 2023. « La tendance sur le marché mauricien se porte vers l’électro-mobilité et le développement durable. La stratégie Porsche est d’électrifier 80 % de ses modèles d’ici 2030, ce qui nous permettra de mieux répondre aux attentes du marché », précise Brian Dugole, adjoint au directeur du marketing chez Porsche.

Au plan local, il y a donc une clientèle de plus en plus friande de produits et prestations de luxe et cela se répercute aussi dans le domaine de la gastronomie et des événements. La maison Oxenham représente et distribue des vins et spiritueux de toutes les catégories et, dans le haut de gamme, elle peut proposer des marques de whisky qui se vendent à 375 000 roupies (environ 8 000 euros) la bouteille d’un litre. Oxenham s’est spécialisé dans l’organisation de soirées à thèmes très sélectes, baptisées Perfect Experience.

« Le Prince Maurice » du groupe Constance, l’un des hôtels emblématiques du grand luxe. ©Droits réservés

Ces soirées de dégustation et de networking, qui ont lieu dans des hôtels de luxe ou dans des restaurants haut de gamme, visent une clientèle fortunée, formée de Mauriciens et d’expatriés. On y consomme de grandes marques de vins, spiritueux et les mets les plus fins. Et la clientèle en redemande puisque cette « expérience parfaite » se renouvelle quatre ou cinq fois par an.

Oxenham organise aussi de grands mariages qui s’étalent sur une semaine entière et qui donnent lieu à un festival gastronomique. « Nous créons des cocktails spécialement pour l’occasion et qui restent une exclusivité », indique Sharon Aubeeluck, coordinatrice marketing chez Oxenham. Elle précise, sans mentionner le tarif : « chaque client a son propre budget… »

La marque Porsche fait toujours rêver. Son représentant à Maurice, le groupe ABC, annonce une centaine de ventes en 2023. ©Ignace de Witte/L’Éco austral

Un marché encore embryonnaire

Pour l’EDB, les graines pour le développement du segment du luxe sont donc en train d’être semées. Il faut à présent créer un écosystème approprié pour lui permettre d’évoluer et de prendre de l’ampleur. Car, pour l’instant, c’est le tourisme qui entretient le marché du luxe. « C’est grâce à l’hôtellerie que Maurice peut se targuer d’être un hub du luxe », affirme Sebastian Denton. Maurice ne peut pas encore se comparer à des destinations comme St Barthélémy, proche des États-Unis, Monaco, au cœur de l’Europe, ou Hong-Kong, aux portes de la Chine.

La proximité des grands marchés ayant un fort pouvoir d’achat est, en effet, l’un des facteurs de base qui favorise le développement d’une destination de luxe car elle apporte la masse critique nécessaire à sa croissance, selon Sebastian Denton. De plus, pour qu’une grande marque de luxe s’installe dans une destination, il y a des conditions à respecter, avec tout d’abord la certitude d’avoir une boutique mono marque pour la commercialisation de ses produits, mais aussi le bon partenaire et une boutique située dans un « bon voisinage ». Il faut aussi qu’il y ait au sein de la population un nombre minimum de riches, donc une masse critique. Et des milliardaires, en dollars… Pour Maurice, ce dernier objectif n’est visiblement pas encore atteint. « On pourrait peut-être l’atteindre avec le nombre grandissant d’expatriés », risque Sebastian Denton…

L’imposante baignoire d’une suite de l’ex-St Regis, hôtel de grand luxe situé au Morne. ©Droits réservés

En attendant, une boutique mono marque Mont Blanc, représentée par Adamas, vient d’ouvrir ses portes au Caudan Waterfront, dans un « bon voisinage » qui ne fait pas de « tort » à son image. Il aura fallu du temps pour que cette marque de grande renommée se décide. Cette initiative va-t-elle déclencher un effet boule de neige chez les autres membres du club très sélect du grand luxe ? « On va y arriver, mais pas aussi vite », tempère le CEO d’Adamas.

On y est presque serait-on tenté de dire… Maurice a déjà coché plusieurs cases qui font d’elle une belle destination où la qualité de vie est élevée, avec un hébergement de haut standing, un savoir-faire et des services haut de gamme, où les dernières technologies sont présentes. Immobilier, hôtellerie, vins et spiritueux, automobile… Les prestations de luxe et les produits de qualité qui les accompagnent sont là, bien implantés, enregistrant des marges de progression importantes dans les ventes locales, et jouissant d’une notoriété qui va grandissante. Il n’en demeure pas moins qu’il y a encore un bout de chemin à parcourir pour que Maurice devienne le havre du gotha mondial des marques de luxe…

Un whisky de 30 ans issu d’une des plus vieilles distilleries d’Écosse, représentée à Maurice par Oxenham. ©Droits réservés

Le « Black Luxury » ou l’émergence de nouveaux consommateurs : Thomas Mondo, fondateur de l’agence en stratégie Bel-Ami, un des meilleurs spécialistes francophones du marketing du luxe, soulignait dans un entretien accordé à L’Éco austral en avril 2022 l’émergence de nouveaux consommateurs, ce qu’il appelait le « Black Luxury ». En effet, le luxe n’est que le reflet du basculement mondial du pouvoir d’achat, de l’émergence d’une nouvelle génération de consommateurs non occidentaux souvent à forte capacité financière. Nous avons tous en tête cette image de clients chinois faisant la queue devant une célèbre marque de maroquinerie française sur les Champs-Élysées. Ces « nouveaux » clients sont  incontournables car ils pèsent  beaucoup plus budgétairement que le Parisien ou le Milanais, adepte des soldes et des ventes privées. Et avec la digitalisation, ces clients n’ont plus besoin de venir physiquement. Surtout, ils ont imposé leurs demandes spécifiques. Les marques ont intégré ces changements et ont parfois repensé leur propre ADN. L’exemple le plus spectaculaire est la maison  de joaillerie américaine Tiffany & Co, symbole presque ultime du style BCBG des WASP (White Anglo-Saxon Protestants) de la côte est des États-Unis, qui a choisi comme égérie la chanteuse américaine métisse Beyoncé.

Le gotha du luxe : Les marques de grande renommée se singularisent grâce à la qualité de leurs produits, l’originalité de leur design, la force de leur communication et leurs prix à couper le souffle. Parmi les marques de luxe les plus populaires en 2023 on peut citer Gucci, Louis Vuitton, Chanel, Rolex, Dior, Balenciaga, Armani, Yves Saint Laurent, Tiffany, Burberry, Hermès, Cartier, Prada, Fendi et Lancôme.

Chaîne d’approvisionnement régionale : Pour l’Economic Development Board (EDB), l’une des initiatives qui pourrait profiter à l’émergence d’une industrie du luxe serait le développement d’une chaîne d’approvisionnement régionale avec la participation des îles de l’océan Indien. Dans ce schéma, on retrouve Madagascar à la source, avec sa production de pierres précieuses, par exemple, puis Maurice avec son savoir-faire pour la transformation en produits haut de gamme tels que les bijoux et enfin La Réunion pour la commercialisation et la distribution des produits sur le marché européen…

Source – l’Eco Austral

L’EDB courtise les retraités français

L’Economic Development Board (EDB) a organisé le 16 novembre, à l’hôtel Warwick, dans le 8ème arrondissement de Paris, une soirée d’information, suivie d’un cocktail dînatoire, qui s’adressait en priorité aux retraités ou futur retraités français. Au programme, la présentation de l’île Maurice, les avantages pour les Français à s’y expatrier, les opportunités d’investissement et d’acquisition de biens immobiliers, les nouvelles modalités pour obtenir un permis de résidence pour les retraités, valable 10 ans et renouvelable. Le tout suivi de témoignages de personnes ayant choisi Maurice pour leur retraite et d’une séance de questions-réponses.

Ce marché des retraités, qui fait partie de ce qu’on appelle la silver économie, est très disputé. Paul Delahoutre, lui-même retraité, a fondé il y a un peu plus de 10 ans « Retraite sans Frontières » qui aide et conseille les retraités francophones envisageant de prendre leur retraite à l’étranger. Il publie une newsletter hebdomadaire sur son site internet ainsi que des guides, et il réalise chaque année un classement des meilleurs pays pour passer sa retraite. Ce Palmarès se base sur différents critères : le climat, le coût de la vie, la fiscalité, le prix de l’immobilier, le système de santé et la sécurité. Dans le classement 2023, le Portugal a perdu sa première place au profit de la Grèce et Maurice occupe une honorable septième place. Parmi ses avantages : sa stabilité, des habitants francophones, un climat agréable et de belles plages. Quant aux inconvénients, c’est surtout un coût de la vie jugé « extrêmement élevé », l’éloignement, et donc le coût du billet d’avion pour aller voir sa famille.

Source – L’Eco Austral

Île Maurice : douceur de vivre et diversification économique

Au cœur de l’océan Indien, entre l’Afrique et l’Asie, l’île Maurice est réputée pour ses paysages somptueux et sa diversité ethnique et culturelle, conséquence de son histoire grandement marquée par les colonisations. Après avoir longtemps vécu de l’exploitation de la canne à sucre puis misé essentiellement sur l’expansion du tourisme de luxe pour se développer, l’île investit vers d’autres secteurs porteurs.

Publié il y a 6 mois 

le 15 mai 2023

Par Corinne Bras

L’île Maurice fait partie de l’archipel des Mascareignes qui regroupe Maurice, la Réunion et Rodrigues. Dix districts la constituent. Neuf d’entre eux se situent sur l’île, le dixième étant Rodrigues qui bénéficie aujourd’hui d’un statut autonome. Bordée par 330 km de littoral, Maurice bénéficie d’un climat subtropical avec des températures plus élevées durant la saison humide, de novembre à avril. Port-Louis, sa capitale, est la ville la plus peuplée et abrite le siège du gouvernement. La pays fait partie des 54 États membres du Commonwealth et est aussi membre de la Commission de l’océan Indien (COI) qui a pour but de défendre les intérêts des îles, leurs spécificités économiques, sociales, géographiques et biologiques.

Emplacement stratégique et passé douloureux

Les Hollandais furent les premiers à saisir les profits à tirer de la position géostratégique de l’île, sur la route des Indes, et des richesses de sa faune et de sa flore. Ils la baptisèrent Mauritius mais l’abandonnèrent en 1710 avant que les colons français ne s’y installent en 1715 en exploitant pendant plusieurs décennies des esclaves africains dans les plantations de canne à sucre. On trouve encore de nombreuses traces de la colonisation française, notamment à Port-Louis. Au terme d’une lutte acharnée entre la France et le royaume anglais, ce dernier récupéra l’île en 1874.

Afin de compenser le manque de main-d’œuvre à la suite de l’abolition de l’esclavage en 1835, on fit appel à des « travailleurs engagés », entraînant l’immigration de plus de 200 000 Indiens et Chinois. C’est ainsi que l’île Maurice est devenue une terre de grand métissage avec une population issue d’horizons très différents. Ce n’est qu’en 1968 que l’île prit son indépendance. Devenue une république en 1992, sa Constitution est basée sur le modèle britannique. La langue officielle est l’anglais, utilisée au sein du Parlement, des tribunaux, de l’administration et dans l’enseignement secondaire et universitaire. Toutefois, le français et le créole sont des langues couramment parlées par les Mauriciens. Parmi les langues présentes sur le territoire, on peut aussi relever l’importance de l’hindi et du chinois. Le christianisme, l’hindouisme et l’islam sont les trois religions principales.

Investissements étrangers bienvenus

Maurice, souvent citée comme modèle de réussite en Afrique, a dans un passé récent démontré ses capacités de résilience dans le domaine économique : au milieu des années 2000, elle a su par exemple rebondir après la chute de 36% des prix du sucre à l’export, avec pour conséquence une augmentation de près de 10% du chômage. Son économie s’est aujourd’hui largement diversifiée. C’est le cas dans le domaine des services financiers (qui représentaient à eux seuls la moitié du PIB en 2017), de l’ensemble des activités industrielles (15%) ou encore du tourisme de luxe (7%). Maurice a aussi investi dans le médical de haut niveau et plus globalement les nouvelles technologies. Les produits de la mer, la culture sucrière et le textile sont d’autres secteurs qui abondent traditionnellement l’économie mauricienne. L’exploration pétrolière dans la Zone économique exclusive (ZEE) de l’île pourrait également receler une importante manne de richesse, ne serait-ce que, dans un premier temps, pour répondre aux besoins locaux, le pétrole constituant à ce jour la plus lourde charge d’importation de l’île. Pour autant, ces travaux de prospection de devraient pas rendre leur verdict avant plusieurs années.

Plus largement, le pays fonde également ses perspectives de développement économique dans l’accueil des investissements étrangers, attirés par une attractivité fiscale, le faible coût de la main-d’œuvre locale et un environnement politique qui offre des gages de stabilité. Toujours prête à accueillir de nouvelles implantations, l’île Maurice affiche clairement son ambition et sa volonté de modernité. En témoigne la création dans les années 2000, d’une cybercité à Ebène, dans « le triangle d’or », à une dizaine de kilomètres de Port-Louis sur d’anciens champs de canne à sucre. Une immense technopole faisant penser au quartier de la Défense et qui regroupe, outre sa fameuse tour, un centre d’affaires, un centre commercial, des activités récréatives, des banques, un centre de formation et d’éducation en ligne. On y trouve aussi un pôle administratif, des hôtels d’affaires ainsi qu’un cybervillage à destination des cadres et personnels techniques des entreprises. Plusieurs milliers de personnes y travaillent déjà, un grand nombre d’entre elles dans des centres d’appels.

Des infrastructures en devenir

Mis à part à Port-Louis et les côtes où se trouvent les grandes infrastructures hôtelières, l’île pâtit d’une urbanisation de faible niveau et d’un retard dans la gestion de son réseau routier en dépit d’un trafic assez dense. Certains circuits administratifs gagneraient également à être modernisés, pénalisés par une faible centralisation des données. À noter également, l’île Maurice attire depuis quelques années de nombreux expatriés qui peuvent travailler à distance, de façon dématérialisée. Cet univers digital regroupe, entre autres profils, des professionnels du marketing, de l’e-commerce, du conseil, mais aussi des créateurs de contenus pour les réseaux sociaux, dont les influenceurs aujourd’hui tant en vogue…

Sans surprise, le coût des logements et de l’alimentation est moindre lorsqu’on s’éloigne du littoral. Le rythme de vie, du fait de son climat, de l’état d’esprit insulaire et du niveau de sécurité, inspire une forme de tranquillité. Il est par ailleurs impossible de ne pas évoquer la gentillesse et l’hospitalité du peuple mauricien comme atouts majeurs de l’île. Pour bénéficier des mêmes garanties qu’en France, il faut néanmoins prévoir de débourser des frais supplémentaires. C’est bien sûr le cas en termes de protection santé, l’adhésion à la Caisse des Français à l’étranger (CFE) étant vivement recommandée. Les frais de scolarité pour les enfants sont aussi à prendre en compte, les écoles privées étant la seule option possible pour les expatriés, avec des coûts qui peuvent s’élever à plusieurs milliers d’euros par an. 

Les secteurs qui recrutent

Maurice ne disposant et ne formant pas encore suffisamment d’ingénieurs informaticiens pour répondre à des besoins croissants, les compétences sont particulièrement bienvenues dans ce secteur. Dans ce vaste environnement numérique, les métiers les plus recherchés concernent ceux de la cybersécurité, du développement de logiciels, de la création et de rédaction de contenu, de la conception web, de la communication et du marketing numérique. L’île déplore aussi un manque de professionnels dans les domaines suivants : l’industrie agroalimentaire, l’industrie créative, l’éducation, les services financiers, la logistique, la santé, les sciences de la vie, l’industrie manufacturière, l’économie marine, l’immobilier, l’hôtellerie, et les énergies renouvelables.

Par ailleurs, il convient de rappeler que la Chambre de commerce France-Maurice (CCIFM) reste le partenaire incontournable pour tout projet d’emploi, d’entrepreneuriat et/ou d’investissement. Elle a pour mission d’aider les entreprises à s’implanter sur l’île en leur proposant des services d’appui, comme des études de marché, et de mise en relation avec des membres et des experts.

>> Repères

Capitale : Port-Louis

Superficie : 1 865 km2 

Population (2022) : 1.262.523 hab. (dont 73% francophones)

Présence ressortissants français (2022) : 10 254 inscrits consulaires

Monnaie : roupie mauricienne (MUR). 1 MUR = 0,21 €

Source – Français à l’étranger